Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est exprimé sur la situation qui prévaut actuellement au Niger depuis le coup d’Etat qui renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier. Chez nos confrères de rfi, le secrétaire d’Etat américain n’a pas caché les inquiétudes des Etats-Unis face aux conséquences de ce putsch, avant de déclarer que son pays soutient les initiatives de la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays pauvre du sahel.
Les États-Unis, qui ont pris le 1er août la présidence mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU, ont érigé en priorité la lutte contre l’insécurité alimentaire liée notamment aux conflits. Interrogé par rfi, le chef de la diplomatie américaine annonce que les Etats-Unis sont derrière les efforts de Cédéao en Afrique pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. “Nous œuvrons donc de façon diplomatique à soutenir leurs efforts. Je suis en contact régulier avec des leaders en Afrique, avec la Cédéao elle-même, mais aussi avec nos partenaires en Europe, y compris la France. Ce que nous voyons au Niger est désolant et n’offre rien au pays et au peuple du Niger. Au contraire, cette interruption de l’ordre constitutionnel nous met, nous et d’autre pays, dans une position où nous devons arrêter notre soutien au Niger, ce qui n’arrangera rien au peuple nigérien” a fait savoir Antony Blinken.
A question de savoir si l’option d’une intervention militaire de la CEDEAO peut se révéler efficace au regard de la complexité de la situation au Niger, le secrétaire d’Etat américain déclare : “il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C’est la démarche de la Cédéao, c’est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel”.
De plus en plus de voix se lèvent pour prévenir sur les conséquences d’une éventuelle intervention militaire au Niger. Les chefs d’Etats de la CEDEAO devraient se rencontre ce jeudi 10 aout en sommet extraordinaire pour réévaluer la situation et présenter le rapport d’études des chefs d’Etats-majors des armées ouest africaines qui ont réfléchi sur les contours de cette intervention militaire.