Déguerpissements à Abidjan : Amnesty International critique l’usage excessif de la force

Amnesty International a récemment exprimé sa profonde préoccupation concernant les opérations de déguerpissement menées à Abidjan, dénonçant ce qu’elle qualifie d’usage disproportionné de la force par les autorités ivoiriennes. L’organisation de défense des droits humains s’inquiète des conditions dans lesquelles ces expulsions ont été réalisées, mettant en lumière les atteintes aux droits des personnes concernées.

Les déguerpissements, qui visent à libérer des zones occupées de manière illégale selon les autorités, ont souvent été marqués par des scènes de violence, selon des témoignages recueillis par Amnesty International. Des familles entières ont été chassées de leurs habitations sans préavis suffisant, et leurs biens ont été détruits ou confisqués sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée. L’organisation souligne l’impact humanitaire de ces actions, qui ont laissé de nombreuses personnes vulnérables sans abri.

Amnesty International appelle le gouvernement ivoirien à revoir sa stratégie et à adopter des méthodes plus respectueuses des droits humains lors de ces opérations. Elle insiste sur la nécessité de fournir une assistance aux personnes expulsées et de respecter les procédures légales en matière d’expulsions forcées, conformément aux normes internationales.

Cette critique d’Amnesty International intervient alors que les déguerpissements se multiplient à Abidjan, une ville en pleine expansion où la pression sur les terrains et les logements est forte. Les autorités, de leur côté, justifient ces actions par la nécessité de réorganiser l’occupation du sol et d’assurer le développement urbain de la capitale économique.

Cependant, pour Amnesty International, ces opérations ne doivent pas se faire au détriment des droits fondamentaux des citoyens. L’organisation exhorte les autorités à trouver un équilibre entre la réorganisation urbaine et le respect des droits des populations, afin d’éviter des violations des droits humains qui pourraient ternir l’image du pays sur la scène internationale.

Les habitants d’Abidjan et les organisations de la société civile suivent de près l’évolution de la situation, appelant à une plus grande transparence et à une meilleure gestion des déguerpissements pour éviter de nouvelles crises humanitaires.

Author: La Rédaction

Related posts

Recours de la Guinée auprès de la CAF : la fédération tanzanienne de football ne compte pas se laisser faire 

Mali : voici la composition du nouveau gouvernement

Mali : le général Abdoulaye Maïga, nouveau Premier ministre