C’est une information Jeune Afrique. Le gouvernement guinéen est en train de manœuvrer pour ramener le bateau de la société turc Karpowership dont le contrat avait été résilié début 2023. Le général Mamadi Doumbouya s’est lancé dans une opération séduction pour faire revenir les bateaux flottants du turc à Conakry, selon le magazine.
La Guinée est actuellement confrontée à des crises multiformes caractérisées par le climat sociopolitique tendu qui a abouti à la restriction des espace d’expression, mais aussi la crise du carburant née après l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum et la periode d’etiage. Les délestages sont devenus presque normaux dans tout le pays depuis quelques semaines.
À en croire Jeune Afrique, l’ancien patron des Forces spéciales a décidé de s’attacher les services du Turc Karpowership, filiale du holding Karadeniz. Ces centrales flottantes, capable de produire plus de 100 MW d’énergie, fournissent de l’électricité à plus de huit pays en Afrique. Le pays avait mis un terme au contrat de la société turc en début d’année 2023, arguant une suffisance de la production d’énergie dans le pays et le coût élevé de la location du bateau qui revenait cher.
Pour tenter de signer un nouveau contrat avec Karpowership, Doumbouya s’appuie principalement sur son influent conseiller en énergie Sékou Sanfina Diakité – qui est par ailleurs l’oncle de Djiba Diakité, le directeur de cabinet de la présidence – et sur l’homme d’affaires guinéen Ibrahima Kassus Dioubaté, soutient Jeune Afrique qui ajoute que le président de la transition guinéenne qui gère le dossier depuis le palais Moohamed V a écarté EDG des négociations, mettant de facto son directeur général Laye Sékou Camara loin des discussions.
De quoi créer l’incompréhension au sein d’EDG qui traitait directement avec le Turc sous l’ancien régime.