Le balais diplomatique aux chevets de la junte nigérienne se poursuit et la pression monte de part et d’autre. Alors que la CEDEAO tente, à travers des émissaires américains, de convaincre la junte de rétablir l’ordre constitutionnel, le Mali et le Burkina Faso, alliés déclarés du Niger dans cette crise, envoient aussi leurs émissaires.
Toutes ces consultations ont lieu moins de 24 heures après l’expiration de l’ultimatum de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Assimi Goita du Mali et Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont envoyé des émissaires dans la capitaine nigérienne ce lundi 06 août 2023.
La délégation est composée de civils et de militaires venus de part et dautre. Au sortir de la rencontre avec les responsables du CNSP, le message à l’endroit de la CEDEAO reste encore d’une rare fermeté. « Ça fait 10 ans que le Mali, le Burkina et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires de l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye. Acceptons-nous une autre aventure de même nature au Niger ? Les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n’acceptons pas une intervention militaire au Niger. Il y va de notre survie. Les chefs de l’État malien et burkinabè ont pris la ferme décision de laisser des actifs et non de passif à la génération future”, a lancé le porte-parole de la délégation conjointe.
Mieux, les émissaires de Assimi Goita et Ibrahim Traoré pense que l’institution sous se trompe de cible. “Je pense que la CEDEAO se trompe lourdement de destinataire. Il faudra adresser ces Ultimatums au groupe terroriste. Cela fait 10 ans que nous attendons cela », a-t-il ajouté.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO devront se rencontrer à nouveau le 10 août prochain pour réévaluer la situation.