Que ce soit Facebook, Messenger ou WhatsApp, actuellement en Guinée, il est difficile de se passer des services des réseaux sociaux. A cause de leur blocage ces derniers temps, des utilisateurs rencontrent d’énormes difficultés. Plusieurs activités économiques s’en trouvent impactées.
« L’impact direct est que nous avons des clients qui viennent dans nos différents locaux pour se connecter à l’internet via les réseaux sociaux comme Facebook. Mais malheureusement nous sommes obligés de recourir au réseau VPN qui est vraiment un réseau très néfaste pour nos appareils. Il provoque des virus et d’autres types de problèmes. C’est très difficile pour nous entrepreneurs de pouvoir travailler calmement dans nos services, car nous avons des employés à régler, nous avons des loyers à payer, sans parler du prix de l’internet. La facture est énorme à la fin du mois alors qu’on travaille à minima », a confié Ibrahima Baldé, gérant d’un cyber au rond-point de Cosa.
Des acteurs culturels sont aussi des grands utilisateurs des réseaux sociaux. Ils s’en servent pour communiquer sur leurs activités. La restriction de ces plateformes les impacte à plus d’un titre. « Aujourd’hui, la plupart des personnes s’informent à travers leurs téléphones. Elles font travailler leurs entreprises à travers la connexion. Et c’est déplorable en 2023 encore qu’on fasse une restriction à l’internet. Ce n’est pas bien. Je pense que c’est important que l’exécutif comprenne que ce n’est pas bien. Nous ne souhaitons pas que 2024 arrive pendant que la Guinée continue de vivre ces moments où l’internet et les médias sont restreints », a vivement sollicité Mohamed Lamine Diallo, dit Mamadou Thug, par ailleurs conseiller au CNT.
Il y a d’autres acteurs pas des moindres qui utilisent également des réseaux sociaux. Il s’agit des hommes de médias qui alimentent quotidiennement des pages de leurs organes notamment sur Facebook. Ceux-là ne sont pas non plus épargnés des iimpacts négatifs de la restriction. « C’est un choc à plusieurs regards. D’abord point de vue visibilité. Aujourd’hui c’est un secret de polichinelle. Pour avoir accès aux réseaux sociaux il faut passer par les VPN. Mais combien de personnes dans notre société savent utiliser ces VPN ? Si par hier par exemple c’est 1000 personnes qui se connectaient pour nous regarder, aujourd’hui peut-être c’est moins de 500 personnes. Ensuite c’est un frein contre l’instantanéité. Si avant à l’espace de 10 minutes je pouvais poster une vidéo, aujourd’hui ça peut me prendre jusqu’à 2 heures. Ça veut dire que d’une manière ou d’une autre, ça impacte ce que nous faisons », regrette Mamadou Lamine Barry du site refletguinee.
Pour contourner les restrictions, de nombreux utilisateurs s’offrent des services de VPN. D’autres s’en méfient carrément, à cause des risques de fuites de données que cela comporte.