Alors que le chronogramme de la transition court vers sa fin, les acteurs politiques sont de en plus mobilisés contre une éventuelle confiscation du pouvoir par la junte. Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, prépare ainsi son retour au pays.
Mais sur la tête de l’ancien premier ministre plane le dossier de la vente d’un avion de la compagnie Air Guinée. Dans une interview chez nos confrères de JeunAfrique, Cellou Dalein Diallo n’a pas mâché ses mots face à ces “poursuites fantaisistes”.
Pour le présidentde l’ANAD, “cette opération de privatisation a eu lieu en 2002 et ceux qui y ont travaillé sont couverts par la prescription. Ces derniers ont reconnu que je n’avais joué aucun rôle, mais cela n’intéresse pas la junte car la Crief [la Cour de répression des infractions économiques et financières] a été instrumentalisée pour me poursuivre. Face à cette volonté de neutraliser les acteurs politiques, j’ai pris mon temps, mais soyez certains que je vais rentrer”, a lancé l’ancien premier ministre.
A-t-il peur de se faire arrêter et emprisonné à son retour en Guinée ? Cellou Dalein Diallo semble avoir la mesure de la situation. “L’exil ou la prison, cela fait partie des risques lorsque l’on décide de faire de la politique en Afrique”, a répondu le principal et farouche opposant d’Alpha Condé.