Drame de N’Zérékoré : Joseph Antoine Bell pointe une mauvaise organisation, “rien n’était bon”

Le drame de N’Zérékoré reste la plus grande catastrophe humaine depuis le début de la transition en Guinée. Le 1er decembre 2024, plusieurs dizaines de personnes sont mortes au stade du 3 avril de Nzerekoré, lors de la finale d’un tournoi de football doté du trophée Général Mamadi Doumbouya.

Sur les raisons de ce drame, les mauvaises conditions d’organisation sont pointées du doigt par plusieurs observateurs. C’est le cas de l’ancien international camerounais Joseph Antoine Bell. Il indexe une mauvaise organisation. Dans une interview chez nos confrères de rfi, l’ancien gardien de but estime que tout cela aurait pu être évité si les autorités avaient opté pour une organisation plus professionnelle de ce tournoi.

Alors que le gouvernement maintient toujours son bilan provisoire de 56 morts, plus de 150 selon des ONGs locales, ce consultant de RFI estime que les autorités guinéennes «avaient pour objectif la politique mais ont oublié le foot».

Le premier ministre Guinéen Amadou Oury Bah a aussi abordé le sujet dans le même sens, celui de la mauvaise organisation.  “Ça m’étonnerai que le premier ministre ne dise pas la vérité. Ce qu’il dit est la pure vérité. Pour que ça se fasse ainsi, il se peut que ceux qui ont organisé ne connaissent rien au foot ou peut-être qu’ils ne se preoccupaient pas du foot, ils se proccupaient plus d’autres chose que du football. À chaque événement,  vous prenez des spécialistes de cette organisation.  C’est pourquoi on pense que les fédérations sont outillées pour organiser. Mais si vous évitez la fédération, vous devez prendre des gens qui leur ressemblent, par exemple une finale dans un village avec un arbitre à la retraite, mais pas avec un arbitre improvisée”, a fait savoir Joseph-Antoine Bell.

L’ancien lion indomptable ajoute que tout semblait réuni pour que ce drame se produise. “Apparemment rien n’était bon. Comment peut-on entasser des gens dans un stade qui aurait une seule sortie et comment peut-on lancer des lacrymogènes dans une foule qui est en mouvement et dans un endroit où il n’y a pas moyen de fuire ce gaz lacrymogène?”, s’est-il interrogé.

Pour le consultant sportif, il n’est pas interdite de faire de la politique en football, mais tout doit reposer sur des règles d’organisation strictes. “Ils avaient pour objectif la politique et ils ont oublié le moyen qui était le foot. S’ils avaient mis des spécialistes du foot, le résultat serait le même pour eux, c’est-à-dire qu’on aurait la récupération politique. Ce n’est pas interdit de faire ça, mais il est interdit de mal faire”, a tranché  l’ancien gardien de but camerounais.

Author: La Rédaction

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