Le collectif des organisations de défense des droits de l’homme de N’zérékoré a publié ce vendredi 14 février son rapport d’enquête sur la tragédie survenue au stade 3 avril de N’zérékoré le 1er décembre dernier, en marge de la finale du tournoi doté du trophée général Mamadi Doumbouya. C’était à la faveur d’une conférence de presse à la maison de la presse.
Les conférenciers parlent désormais d’un bilan de 140 morts, 11 cas de disparitions, des dizaines de blessées et d’importants dégâts matériels. « À la suite de l’enquête, 156 familles ont été identifiées, avec 140 décès confirmés, 11 disparus et plusieurs blessés. Parmi elles, 98 réclament justice, tandis que 58 préfèrent s’en remettre à Dieu », a révélé Me Christophe Koné, président de l’ASF Guinée.
Le collectif des organisations de défense des Droits de l’Homme, derrière l’enquête, est composé de : Avocats Sans Frontières Guinée (ASF-Guinée), Mêmes Droits pour Tous (MDT), Observatoire Citoyen Justice et Paix (OCJP-Guinée), Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH), Agir pour enfant (APE), Protection contre les Violences sur les Femmes, Enfants, la Paix dans les Communautés et Environnement (PROVIFEPE), Volontaires Guinéens pour les Droits de l’Homme (VGDH), Association guinéenne des personnes handicapées (AGPH), Espace Femmes et Enfants (EFE).
Ces organisations n’ont pas manqué d’informer que parmi les blessés, beaucoup n’ont pas encore reçu les soins nécessaires. L’enquête a été menée dans le but de l’établissement des faits et la recherche de la vérité sur la tragédie survenue le 1er décembre 2024 au stade du 03 avril de N’Zérékoré, ont-elles indiqué.
Leur rapport fait état des observations, des analyses, des recueils de témoignages des victimes, des rencontres avec des organisateurs du tournoi de football, des autorités administratives, des forces de sécurité et le procureur de la république près le tribunal de première instance de N’Zérékoré.
A l’issue de l’enquête, plusieurs recommandations ont été faites à l’endroit du CNRD et des membres du gouvernement de la transition, aux ONGs et aux victimes et parents des victimes afin que chacun œuvre pour la manifestation de la vérité et la réparation des dommages causés aux victimes et aux parents des victimes.
