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Elections législatives en Guinée-Bissau : Les citoyens se rendent aux urnes pour sortir de la paralysie politique

by Souleymane

Ce dimanche, les Bissau-Guinéens ont voté pour renouveler leur Assemblée nationale, dissoute depuis plus d’un an, dans l’espoir de mettre fin à la paralysie politique qui frappe ce petit État d’Afrique de l’Ouest, en proie à des crises politiques récurrentes.

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Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (GMT et locales). Les 884 000 électeurs inscrits ont eu l’occasion de voter jusqu’à 17h00 lors de ce scrutin proportionnel à un tour. Les résultats sont attendus au moins 48 heures après la clôture du vote, qui permettra de renouveler les 102 députés.

À 07h00, dans un bureau de vote en plein air du quartier Bairro Militar, à Bissau, la capitale, une trentaine d’électeurs attendaient en file indienne à l’ombre des arbres, sous le regard des forces de sécurité déployées à proximité pour assurer la surveillance du scrutin.

“Juste après avoir voté, Fode Malam Faty, âgé de 55 ans et candidat du Parti du renouveau social, a déclaré : “Il y a généralement des troubles après le dépouillement des voix. Mais cette fois, j’ose espérer qu’il n’y en aura pas. Que le meilleur gagne et que la paix règne dans le pays.”

Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau souffre d’une instabilité politique chronique, marquée par une série de coups d’État ou de tentatives de coup d’État, le dernier en février 2022.
Environ 200 observateurs internationaux sont déployés dans le pays pour surveiller le déroulement du vote.
Vingt-deux partis politiques se disputent les sièges lors de ce scrutin, dont trois ont presque monopolisé les places de l’Assemblée sortante : le Madem G15, la famille politique du président Embalo, le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) fondé par Amilcar Cabral, qui a longtemps dominé la politique nationale, et le Parti du renouveau social (PRS).

À l’issue du vote, un nouveau Premier ministre sera nommé.

“Le prochain gouvernement doit penser à nous, payer régulièrement nos pensions. Non seulement elles sont dérisoires, mais parfois nous attendons plusieurs mois pour les toucher. Je prie également pour la stabilité”, a confié Bacary Djassi, 75 ans, à l’AFP.

Dans l’un des pays les moins développés au monde, affecté successivement par les conséquences de la crise du Covid et la guerre en Ukraine, les enjeux économiques sont au cœur des préoccupations.

“Demandons au futur Premier ministre de trouver des solutions pour lutter contre la cherté de la vie”, a insisté Diarra Fati, âgée de 47 ans.

“Nous sommes formés pour le chômage. Il n’y a pas d’emplois pour des milliers de jeunes diplômés”, estime Teodoro Mendes, étudiant de 23 ans à l’université Amilcar Cabral, qui souhaite un gouvernement innovant, à l’écoute des jeunes et créateur d’opportunités professionnelles.

Author: Souleymane

Administrateur Général NNG

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