États généraux de l’agriculture : des experts débattent autour de quatre panels

Poursuite ce jeudi à Conakry des travaux sur les états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Pour ce 4 juillet, les acteurs échangent autour de plusieurs panels. Des discussions mises à profit par les participants pour explorer toutes les pistes permettant à la Guinée de transformer son potentiel agricol en levier de développement.

Pour cette deuxième journée, des thèmes comme “la problématique des infrastructures rurales (aménagements hydro-agricoles et pastoraux, pistes rurales, magasins de stockage, fermes…) quelle approche de durabilité ? Ou encore “les Défis liés à l’accès durable aux intrants agricoles et d’élevage, à la mécanisation et état des lieux des institutions nationales d’appui à l’agriculture et à l’élevage’’ ont été abordés.

Pour les chercheurs ayant participé à ces panels, un accent doit nécessairement porter sur la valorisation des diplômés des écoles spécialisées et les résultats des recherches déjà effectués. “Pour qu’on ait une agriculture émergente, la première approche de solution c’est la formation des compétences qui doivent surveiller ces agriculteurs. Et la deuxième c’est de revisiter les contenus des lettres de mission et chercher à les appliquer et valoriser les résultats des recherches déjà existants. Aux producteurs, il s’agit de s’adapter parce que le changement climatique est déjà là, il s’agit d’utiliser des variétés résistantes, développer l’agriculture biologique pour qu’on puisse aller de l’avant. Les sortants de l’institut agronomique de Faranah doivent occuper une place importante par rapport au développement agricole du pays. Je le dis parce que c’est l’unique institution agronomique au niveau supérieur en Guinée, on ne doit non pas oublier les écoles nationales d’agriculture. Ces étudiants doivent être au centre des préoccupations pour qu’on puisse aller de l’avant’’, a proposé le professeur Saara Bailo Diallo, directeur général du centre de recherche et de gestion du système national de recherche agronomique et halieutique.

L’autre panel débattu au cours de la journée, est bien “la valorisation des produits agricoles et animaux, accès aux marchés locaux et régionaux (transformation, conditionnement et amélioration des circuits commerciaux)’’. Une thématique qui interpelle les autorités à mettre en valeur le secteur du transport afin de rendre accessible les zones de production et la commercialisation des produits, reconnaît le ministre des transports.

“La problématique de l’agriculture se sont des sujets d’actualités en Guinée et ailleurs. Notre population a besoin d’alimentation, les moyens de transport actuels disponibles sont assez destructeurs de l’environnement parce que producteur d’effet de serre, un environnement qui réclame son maintien pour des générations futures. En raison des connaissances actuelles nous devons encore concilier les deux modes de transport, avec des réflexions assez poussées pour réduire les fréquences des véhicules, avoir des véhicules de très hauts tonnages ou développer des moyens alternatifs comme les chemins de fer pour drainer les produits agricoles des sources de production vers les sites de transformation’’, déclare le ministre Ousmane Gaoual Diallo.

La “Recherche agropastorale, Transfert de technologies et Changement climatique’’ est le dernier panel abordé au cours de la journée. A date, l’idéal est selon la ministre de l’environnement, paneliste, de se tourner vers une agriculture intelligente. “Nous avons abordé les causes et les conséquences du changement climatique sur la vie des agriculteurs qui ont un rendement aujourd’hui très faible. Nous avons abordé des pistes de solutions qui doivent nécessairement reposer sur l’agriculture intelligente pour adapter les produits cultivés en Guinée aux impacts du changement climatique’’, a proposé Djami Diallo.

L’ensemble de ces recommandations seront consignées dans un document qui servira de repère pour les differentes politiques agricoles en Guinée pour les années futures.

MLYans

Author: La Rédaction

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