L’ancien président Donald Trump est arrivé à la prison du comté de Fulton jeudi soir pour se rendre aux autorités géorgiennes et être inscrit dans l’affaire criminelle impliquant des efforts visant à renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020.
Un grand jury en Géorgie a inculpé Trump et 18 autres personnes la semaine dernière pour racket et d’autres accusations. Les 19 accusés mentionnés dans l’acte d’accusation ont jusqu’à vendredi pour se rendre aux procureurs pour leur réservation. Onze des 19 alliés s’étaient rendus jeudi soir.
La reddition de Trump diffère des trois autres fois où l’ancien président a été accusé au pénal cette année. Dans ces précédentes affaires, Trump s’était rendu dans un palais de justice plutôt que dans une prison, et aucune photo d’identité n’avait été prise. Mais en Géorgie, les autorités devraient prendre une photo et la rendre publique. Ce sera la première fois qu’une photo criminelle d’un président ou d’un ancien président américain sera prise.
Plus tôt cette semaine, les avocats et les procureurs de Trump ont accepté une caution de 200 000 $ avec des conditions de libération qui comprennent la promesse de ne pas intimider les témoins ou les coaccusés dans cette affaire.
Le procureur du comté de Fulton, Fani Willis, a demandé jeudi à un juge de fixer la date du procès au 23 octobre pour tous les accusés, en réponse à une demande d’un procès rapide de l’un d’eux, Kenneth Chesebro. L’avocat de Trump, Steve Sadow, s’est rapidement opposé à un calendrier aussi rapide et a indiqué qu’il déposerait une requête pour séparer le cas de l’ancien président de celui de Chesebro.
L’acte d’accusation de la semaine dernière fait suite à une enquête de deux ans qui accuse Trump d’avoir conspiré pour faire dérailler le processus du collège électoral, d’avoir mobilisé le ministère de la Justice pour renforcer son projet, d’avoir pressé les responsables géorgiens d’annuler les résultats des élections et d’avoir menti à plusieurs reprises sur les allégations de fraude pour accroître la pression.
Parmi les autres personnes inculpées figurent l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, l’ancien responsable du ministère de la Justice, Jeffrey Clark, ainsi que les avocats Rudy Giuliani, John Eastman, Sidney Powell, Jenna Ellis et Chesebro.
Meadows et Clark avaient demandé à un juge fédéral de suspendre leur arrestation par les autorités de l’État, arguant que leur affaire devrait être portée devant un tribunal fédéral parce qu’ils agissaient en leur qualité officielle de responsables de l’administration Trump au moment où les crimes présumés avaient eu lieu. Le juge du tribunal de district américain, Steve Jones, a rejeté leurs offres mercredi et Meadows s’est rendu jeudi après-midi. Leur demande de transfert de l’affaire devant la Cour fédérale reste en suspens et Jones tiendra une audience sur cette question lundi.
Trump est devenu le premier ancien président à faire face à des accusations criminelles, quelles qu’elles soient, après avoir été inculpé par un grand jury de New York en mars pour son rôle présumé dans un stratagème visant à verser de l’argent secret à une star du porno lors de la campagne présidentielle de 2016. Depuis lors, Trump a été inculpé trois fois de plus – deux fois au niveau fédéral. Trump a nié tout acte répréhensible dans tous les cas.