Joe Biden est visiblement dans la tourmente à une année de l’élection présidentielle. Alors que le chef des républicains chambre des représentants a annoncé récemment l’ouverture d’une enquête dont la finalité est d’obtenir la destitution de Joe Biden, c’est son fil Hunter Biden qui vient d’être accusé d’avoir menti sur sa consommation de drogues quand il a acheté une arme en 2018, une époque lors de laquelle il luttait contre une addiction au crack.
Il a été formellement inculpé au niveau fédéral pour détention illégale d’arme et mis en examen ce jeudi 14 septembre par le procureur spécial David Weiss pour avoir menti en octobre 2018 lors de l’acquisition d’une arme à feu à Wilimington, dans le Delaware : contrairement à ses réponses alors inscrites dans un formulaire de vérification d’antécédents, il était bien consommateur de stupéfiants, viré de la marine américaine en 2013 suite à un test positif à la cocaïne, et accro au crack jusqu’à en consommer «tous les quarts d’heure» au pic de son addiction, comme il le confessera trois ans plus tard dans l’essai autobiographique Beautiful Things. Le pistolet acheté ce jour là, dont Hunter Biden n’aurait jamais fait usage, avait été découvert suite à une dispute avec sa compagne de l’époque, Hallie Biden (également la veuve de son frère Beau, décédé en 2015), qui avait alors jeté l’arme dans une poubelle derrière un grand magasin, avant de constater sa disparition quelques heures plus tard, qui suscitera l’ouverture d’une enquête.
Depuis 2018, Hunter n’a plus quitté le champ des investigations du FBI et la justice. Jamais avant lui l’enfant d’un président en exercice n’avait fait l’objet de poursuites criminelles. Cette inculpation, que sous-tendent trois chefs d’accusation, pourrait être jugée l’an prochain dans l’Etat dont le père de l’accusé fut longtemps le sénateur, en pleine campagne de réélection de ce dernier à la Maison Blanche.
Que ce dossier aboutisse à un procès reste cependant incertain. Au milieu de l’été, Hunter Biden était même passé tout près de se croire tiré d’affaires pour de bon, via un accord de plaider coupable englobant alors aussi bien ses déclarations mensongères lors de l’achat du pistolet en 2018 que les soupçons d’infractions fiscales à la même époque dont il fait aussi l’objet – lesquels pourraient susciter une nouvelle inculpation par le même procureur spécial dans les semaines ou mois à venir, en Californie ou à Washington.