Sur demande des autorités guinéennes, une mission onusienne sejourne actuellement en Guinée dans le cadre de l’évaluation des besoins électoraux du pays. La mission a rencontré ce vendredi 08 novembre une délégation des forces vives de Guinée.
La rencontre était axée sur le recueil du regard des membres de cette plate-forme politique quant à la conduite de la transition. Au sortir de la rencontre, notre rédaction a interviewé le chef de la délégation de l’ANAD, Dr Édouard Zotomou. Selon lui, l’alliance nationale pour l’alternance démocratique fait part de ses craintes et de son constat sur la situation sociopolitique actuelle du pays.
“Nous avons fait part de la situation d’insécurité qui prévaut actuellement en Guinée. Nous leur avons fait savoir qu’avant de parler du processus électoral, il faut d’abord que les gens se sentent en sécurité et nous avons deplorer le fait que face à des disparitions inquiétantes, l’on dise que des adultes ont le droit de disparaitre par fois. Nous avons aussi souligner que cela fait plus de trois ans que nous sommes en transition et on ne parle que d’avant projet de la constitution alors que nous nous avions estimé que 18 mois c’était suffisant pour finir cette transition, parce que nous ne sommes pas un pays en guerre. Mais jusque-là nous ne parlons que de l’avant projet de la constitution “, a fait savoir Édouard Zotomou.
Le représentant de l’ANAD n’a pas aussi manqué de pointer du doigt les manœuvres en cours pour une éventuelle candidature du président Mamadi Doumbouya. “Nous leur avons fait part de ce qui est en cours pour vraisemblablement faire accepter une candidature du président de la transition, alors que cela est contraire à la charte de la transition qui dispose que ni le président, ni le premier ministre, ni les ministres ou les membres du CNT ne peuvent faire acte de candidature aux élections qui sanctionnent la fin de la transition. Donc tout cela n’est pas normal et nous avons fait remarquer que la constitution n’a pas fait cas de cela et tout ça nous fait craindre sur ce point”, ajoute-t-il.
Ces points et bien d’autres ont été consignés dans un mémorandum qui a été remis aux émissaires onusiens. Ces derniers ont promis de répondre après avoir écouté les autres parties. Les rencontres s’etendront aux autres entités politiques et sociales du pays.