Depuis quelques semaines déjà, le débat fait rage et le doute est de plus en plus dissipé autour d’une éventuelle candidature du président de la transition Mamadi Doumbouya aux prochaines élections. C’est la première déclaration, d’ordre officiel, qui aborde de manière claire la possibilité pour le chef de l’État de competir à la prochaine présidentielle.
Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 20 septembre, le ministre secrétaire général et porte-parole de la présidence, le Général Amara Camara, a exprimé son soutien quant à l’idée pour le Général Mamadi Doumbouya de se présenter à la prochaine présidentielle.
« Si le Gl Doumbouya souhaitait se présenter à la présidentielle, je l’encouragerai vivement… Le président Doumbouya est un citoyen guinéen comme tout autre. Il n’y a aucune interdiction pour le président Doumbouya de se prêter à une candidature pour gouverner le pays. Non seulement, en termes de droit, il en a la possibilité et la qualité, mais aussi, il n’y a aucune restriction constitutionnelle pour l’empêcher de participer à une élection en Guinée”, a tranché d’un ton clair le général Amara Camara.
Dans le même ciage, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo n’y voit aussi aucun inconvénient à la candidature du président de la transition. À la question de savoir si ce dernier sera de la course, Ousmane Gaoual Diallo est catégorique : « Pourquoi pas ? Le président Mamady Doumbouya n’est pas un lâche. »
De quoi donner du grain à moudre à la classe politique réunie au sein des forces vives de Guinée. Celle-ci tient fermement au respect des engagements pris par le chef de l’État au lendemain du 5 septembre 2021. Ces engagements ont par ailleurs été réaffirmés dans la charte de la transition et sont relatifs à la non candidature des acteurs clés des institutions transitoires.
La question relative au limogeage du Directeur général de la société nationale des pétroles, Moussa Cissé aaussi été abordée. Le Général Amara Camara a fait savoir que l’ex ministre de l’économie et des finances a été demis de ses fonctions pour “insubordination”.
« Il lui a été demandé de rentrer, mais il n’a pas obtempéré. Il est sorti sans document officiel alors qu’il était parti pour un séjour prolongé. C’est ce qui s’est passé », a révélé le ministre porte-parole de la Présidence.