Ce sont nos confrères de sportnewsafrica qui mettent l’information au grand jour. Le président de la fédération guinéenne de football serait dans de sales draps. Bouba Sampil serait sous le coup d’une enquête de la commission d’éthique de la Féguifoot pour manipulation de matchs et trafic d’influence.
Ce n’est pas tout. Le président du conseil d’administration de l’association sportive de kaloum est aussi soupçonné d’abus de pouvoir, conflits d’intérêt et violation des règles relatives à la bonne gouvernance. L’accusation émane de ses collaborateurs qui avaient à plusieurs reprises attirer l’attention du président sur sa gouvernance solitaire et ses décisions unilatérales.
Le comité exécutif de la fédération guinéenne de football avait d’ailleurs adressé une lettre ouverte à Bouba Sampil sur ces agissements face auxquelles ses collaborateurs promettaient de prendre leurs responsabilités. Conflits, départs, démissions, suspensions, la Feguifoot a été ébranlée mois après mois avec en prime le scandale d’abus sexuels (sur mineurs notamment) à l’académie de Nongo qui n’a pas été encore résolu.
Selon sportnewsafrica, le vice-président chargé du football de jeunes, Sory Doumbouya, a fait un signalement officiel le 1er juillet 2024 contre Sampil pour « conflits d’intérêt, trafic d’influence, manipulation de matchs et abus de pouvoir ». Il est mention de faits précis et d’un match entre l’AS Kaloum (où Bouba Sampil est président du conseil administratif) et le Milo FC de Kankan.
Outre les faits de violence – occasionnant une grave blessure à la tête d’un joueur de Milo -, Sampil est « apparu publiquement au stade pour aller influencer les arbitres en compagnie de certains supporters de l’ASK ».
D’autres faits sont reprochés à Bouba Sampil, notamment de nommer unilatéralement des entraîneurs en équipe nationale alors que cette prérogative en revient au comité exécutif selon l’article 38 point I des statuts de la Feguifoot. Pascal Balusakis et Désiré Focou ont ainsi été propulsés respectivement entraîneur des U20 et des U17 par la simple décision du président de la fédération à qui il est aussi reproché un « manque de transparence dans la gestion des fonds ».
Le site poursuit en ajoutant que « son refus catégorique de convoquer les deux réunions mensuelles du comité exécutif » sont aussi cités avec également « la passation du marché de la rénovation des locaux de la fédération sans appel d’offre ».
Une commission ad hoc d’instruction de quatre personnes chargée d’enquêter sur ces faits dès juillet dernier est deja en marche. Les résultats sont attendus avant la fin de l’année.