L’Étalon d’or du Yennega est revenu cette année au réalisateur burkinabè, Dani Kouyaté, au Festival panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Son film, Katanga, la danse des scorpions inspiré des œuvres de Shakespeare, a été plébiscité par le jury de cette vingt-neuvième édition.
Dani Kouyaté est le troisième Burkinabè à remporter ce prix. « Je voudrais dédier cet Étalon d’or au peuple du Burkina Faso et à tous ceux qui sont morts sur le champ de bataille pour défendre notre patrie. La lutte est âpre, mais la victoire est certaine », a-t-il lancé sous un tonnerre d’applaudissements de l’assistance.
Le réalisateur connu pour sa rigueur dans la production de film voit ses efforts récompensés, lui qui a dû renoncer à participer à l’édition de 2023 pour parfaire son œuvre.
« Quand tu veux dire des choses, tu prends ton temps pour l’écrire. Ça peut prendre deux ans. Quand tu es satisfait du scénario au bout de deux ans, tu commences à chercher l’argent. Ça peut prendre un an, deux ans. Après tu tournes, ça peut prendre encore un an », a déclaré le réalisateur dans une interview à la chaîne de télévision privée Canal3.
Le film a été tourné dans les banlieues de la capitale burkinabè, Ouagadougou et a couté un million d’euro, a indiqué Dani Kouyaté lors de cet entretien: « le budget c’est quand même un million d’euro. Si tu n’as pas un million d’euro tu ne fais pas un film de cette facture. »
Descendant d’une famille de griots, Dani Kouyaté est né à Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, le quatre juin mille neuf cent soixante et un. Fils du célèbre comédien Sotigui Kouyaté, Dani est diplômé de l’Institut africain d’études cinématographiques de l’université Ouagadougou et de l’École internationale d’anthropologie de Paris où il a obtenu un diplôme d’études approfondies de cinéma.
Avec BBC