C’est à peine croyable. La Fifa vient de retirer à la Guinée Équatoriale six points qu’elle aovtenu lors de la 34ème édition de la coupe d’Afrique des nations. Pour cause, le meilleur buteur de la CAN 2024 avec 5 buts, Emilio Nsue, a joué illégalement pendant onze ans avec la Guinée équatoriale.
La Fifa a d’ailleurs révélé ce lundi 3 juin une interdiction de six mois infligée le mois dernier au joueur équato-guinéen. C’est la commission disciplinaire de la FIFA qui a statué récemment sur le statut du joueur, concluant que l’actuel buteur d’Intercity (D3 espagnole) n’aurait pas dû représenter la Guinée équatoriale.
Il avait déjà été sanctionné, alors que sa demande de changement de nationalité avait été rejetée. Malgré cela, sa sélection a continué à le faire jouer avant que la FIFA n’intervienne enfin, onze ans après sa décision de rejeter sa demande, selon Reuters.
L’attaquant de 34 ans, né à Palma de Majorque d’une mère espagnole et d’un père équato-guinéen, a représenté l’Espagne dans les catégories jeunes, s’illustrant notamment lors de la Coupe du monde U20 en 2009. Pour rappel, les joueurs qui représentent un pays au niveau des jeunes peuvent demander à changer d’allégeance internationale tant qu’ils n’ont pas disputé un match en compétition officielle avec les A et tant qu’ils ont la double nationalité.
Mais la FIFA a refusé la demande de transfert de Nsue parce qu’il n’avait obtenu la nationalité équato-guinéenne qu’après avoir déjà joué au niveau des équipes de jeunes pour l’Espagne.
La FIFA n’a pas expliqué pourquoi elle a soudainement réexaminé le statut de Nsue, mais le 24 mai dernier, elle a retiré à la Guinée équatoriale les six points qu’elle avait obtenus lors de ses deux matches de qualification pour la Coupe du monde 2026 en novembre dernier (face à la Namibie et au Liberia). Nsue avait d’ailleurs marqué le but de la victoire lors de ces deux rencontres.
Le joueur a été exclu pour six mois du football de sélections, bien qu’il ait déjà annoncé sa retraite internationale après la CAN en janvier. « La FIFA n’a pas répondu aux questions concernant cette apparente erreur administrative », souligne Reuters.