Les choses sont allés très vite après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Des résultats qui ont donné pour vainqueur le président sortant Aly Bongo. A la tête du pays depuis quatorze ans, Bongo fils venait de récolter 64,27 % des suffrages exprimés.
Quelques heures après, un groupe de militaires se présente à la télévision publique Gabon 24 et annonce la prise du pouvoir et la dissolution des institutions. Ces hommes en tenue ont dans la foulée annoncé l’annulation du scrutin dont les résultats venaient d’être proclamés. « Nous mettons fin au régime en place », ont affirmé un groupe d’une douzaine de militaires gabonais mercredi 30 août à l’aube, précisant que « les frontières sont fermées ».
Parmi ces militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence, reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. La déclaration a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ère.
Le discours de prise du pouvoir fait le constat « d’une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…), nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un militaire à la télévision, disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ».