C’est une brèche importante qui est restée ouverte dans la charte de la transition publiée récemment par la junte qui a renversé Ali Bongo le 30 aout dernier. Cette charte n’interdit pas en effet au nouveau président Brice Oligui Nguema de briguer la magistrature suprême à l’issue de la période de transition dont la durée n’est pas encore connue.
Lors de la prestation de serment du chef de la junte, le contenu du document n’était pas encore connu du grand public. Ce n’est que quelques jours plutatd que cette charte a été portée au journal officiel de la République, alors qu’elle existait depuis le 2 septembre, soit deux jours avant la prestation de serment de Brice Oligui Nguema.
Ce document presente aussi les grands chantiers du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) : la refondation de l’État, l’instauration de réformes majeures, l’adoption d’une nouvelle Constitution qui devra être approuvée par référendum, et l’organisation d’élections “locales et nationales libres, démocratiques et transparentes” à l’issue de la transition.
Par ailleurs, le CNT, conseil national de transition, est exclusivement composé de membres des forces de défense et de sécurité. L’absence se dispositions interdisant les candidatures des autorités de la transition laisse donc la porte ouverte à une éventuelle candidature pour Brice Oligui Nguema, mais aussi à uout autre militaires.
