Les gabonais se rendent aux urnes ce samedi 26 aout 2023 dans le cadre des élections générales. Le président sortant Aly Bongo est candidat à sa propre succession dans un système électoral qui laisse peu de chance à l’opposition. Une opposition dont le chalenge majeur est de réussir à mettre un terme au règne de plus d’un demi-siècle des Bongo père et fils et du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Au total, treize candidats de l’opposition vont compétir face à Aly Bongo, victime d’un AVC en 2018 et affichant une santé plutôt fragile, même si lui-même soutient le contraire. Au pouvoir depuis 14 ans, quand il a succédé à son père, décédé en 2009, le président sortant brigue un troisième mandat. Il faut souligner que la constitution gabonaise comporte plusieurs différences par rapport aux autres textes fondamentaux dans d’autres pays.
Le scrutin prévoit en effet un seul tour et le vainqueur est désigné sur la base d’une majorité relative. Ces élections de 2023 se dérouleront également avec un bulletin unique. Ceci signifie que la personne qui voudra voter dans sa circonscription pour un député devra également voter, avec le même bulletin, pour le candidat de son parti à la présidentielle, ou inversement.
Face à Aly Bongo, un bloc de l’opposition qui va sous la bannière d’ « Alternance 2023 ». Cette principale coalition de l’opposition a présenté comme candidat le Pr Albert Ondo Ossa, ancien ministre de Bongo père. Il bénéficie du soutien plusieurs autres candidats qui étaient eux-mêmes candidats à l’élection présidentielle et qui sont assez représentatifs dans l’opinion, même si le temps de la campagne a été assez court pour lui depuis le choix de cette candidature unique.
Ces élections générales ne connaitront pas la présence d’observateurs comme ceux de l’union européenne. L’UE dit ne pas avoir pas été saisi par les autorités gabonaises pour surveiller cette triple élection.