On en sait un peu plus sur les faits désormais reprochés au président du Mouvement democratique liberal, MoDeL. Aliou Bah qui a été empêché de sortir du territoire hier jeudi 26 décembre, avant d’être arrêté, est désormais placé en garde-à-vue à la direction centrale des investigations judiciaires. Il est accusé d'”offense au chef de l’État”.
Selon un communiqué de son parti, “cette décision a été prise à l’issue d’une audition de près de cinq heures, qui s’est déroulée dans la nuit du jeudi au vendredi au sein du haut commandement de la Gendarmerie. Lors de cette audition, M. Bah s’est prêté aux interrogatoires des enquêteurs et a fourni des explications qui, selon nos avocats, ne constituent en aucun cas une infraction”.
Le MoDeL dit déplorer “les conditions de détention auxquelles il est soumis. Cependant, le président Aliou Bah reste serein et confiant. Son engagement en faveur de la justice et de la vérité demeure intact et inébranlable”, ajoute-t-il dans ce communiqué publié dans la matinée de ce vendredi 27 décembre.
Aux yeux de son parti, Aliou Bah est un prisonnier de ses opinions. Son seul “crime” réside dans ses critiques à l’encontre de l’État, notamment sur la gestion de la recrudescence des phénomènes de kidnapping et de disparitions forcées. “Nous tenons également à informer l’opinion publique que certaines personnes de son entourage, dont M. Aliou Sow, chef de protocole, ainsi que son chauffeur, ont été libérées. Le parti reste pleinement mobilisé et réitère son appel à une solidarité pacifique et un soutien massif en cette période critique. Nous suivons de près l’évolution de la situation et ne ménagerons aucun effort pour garantir la défense des droits du président Aliou Bah”, conclu le Mouvement Démocratique liberal.
Aliou a été empêché ce jeudi de traverser la frontière Guinée-Sierra Leone, alors que, selon ses proches, il se rendait à Freetown pour une affaire sociale. Son téléphone lui a ensuite été confisqué avant qu’il ne soit conduit à Conakry, au haut commandement de la gendarmerie nationale.