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Gouvernance : Moussa Cissé et Karamo Kaba sur sellette

by La Rédaction

Pour le Gouverneur de la Banque centrale,  Karamo Kaba, et l’ex ministre de l’économie et des finances,  Moussa Cissé, les jours où les heures semblent désormais compter. Les deux hommes sont en sérieux porte-à-faux avec le président de la Transition autour d’une affaire d’argent qui se murmure depuis quelques jours déjà.

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Le sort du Gouverneur de la BCRG ne semble pas encore scellé, mais celui de l’ex ministre des finances,  actuel Directeur général de la Société nationale des pétrole, est quasiment tranché. Selon des informations dont nous disposons,  le conseil d’administration de la SONAP s’est reuni d’urgence ce mardi 10 septembre et a pris la décision de suspendre son DG.

Moussa Cissé, absent du pays pour une mission de travail, aurait refusé de rentrer au bercail lorsque cela lui a été demandé. Nos sources nous informent que son limogeage n’est plus qu’une question d’heures.

Les dessous de l’affaire 

De quoi parle-t-on exactement ?

Les deux hommes seraient victimes de la colère du président de la transition,  le Général Mamadi Doumbouya. En cause, Emergence magazine croit savoir que tout serait parti d’une affaire d’émission de nouveaux billets. Mamadi Doumbouya aurait été choqué de ne pas avoir été mis au courant de l’opération, et a même ordonné l’arrestation des deux hommes.

Le Gouverneur de la banque centrale a déjà fait l’objet d’audition durant 72h dans un camps militaire et l’ex ministre des Finances a été suspendu de ses fonctions.

Selon le magazine, l’affaire date d’il y a deux ans. A l’époque, Moussa Cissé trônait encore à la tête du ministère des finances et Karamo kaba, aujourd’hui Gouverneur, l’était déjà. Et c’est bien celui-ci qui a décidé de renouveler tous les billets à la BCRG. C’est une opération régulière, cette fois de grande envergure, qui coûte à l’État Guinéen, selon les indiscrétions, plus de 30 millions de dollars et ça concerne 640 millions de billets de toutes les catégories.

Des proches du Président mettent en doute la transparence dans la gestion de ce marché dispendieux. On soupçonne à tort ou à raison un arrangement dans le but de se faire des « sous ». Ces personnes disent fonder leurs accusations sur le fait que le partenaire traditionnel qui a coutume d’imprimer ces billets et qui détient tous les éléments de sécurité, le britannique, est remplacé au profit du français Oberthur qui, selon eux, n’en a pas la capacité, et fait imprimer à divers endroits, avec différents partenaires, des sous-traitants.

Author: La Rédaction

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