Situé à plus de 25 km de Gueckédou centre, le village de sandia toungui manque de presque tout. Relevant du district de Mongo dans la sous préfecture de Temèssadou djbo, cette communauté se sent isolée à cause de l’accès difficile aux services de soins, tout comme l’insuffisance de points d’eau potable. Une situation qui pourrait accroître, les risques de maladies hydriques et virales dans cette localité.
Dans cet après midi ensoleillé à Sandia tongui, Koumba et ses collègues matrones sont assises à la devanture de la maison d’accouchement du village. C’est son équipe qui assiste les femmes enceintes dans cette localité pendant l’accouchement. Mais cette maison est dépourvue de matériels de travail. “Notre salle d’accouchement est complètement gâtée, nous n’avons pas de médicaments encore moins de lit pour faciliter la naissance. À chaque fois, les nourrissons et leurs mères dorment à même le sol alors qu’il y a l’humidité. Mais avec la collaboration des jeunes femmes de cette localité, nous parvenons à assurer le minimum”, explique mama Koumba, responsable des matronnes.
Alors que la population est en croissance à Sandia tongui, l’insuffisance de points d’eau se fait sentir. Les femmes du village sont obligées de parcourir des kilomètres pour s’en procurer. “C’est l’eau de marigot que nous buvons mais parfois , nous constatons des cas de maladies hydriques. Mais on n’y peut rien”, déplore Koumba Tolno, présidente des femmes du village.
Pendant ce temps, la République de Guinée est considérée comme château d’eau de l’Afrique de l’ouest. Mais dans l’arrière pays, l’eau potable est devenu une denrée rare dans plusieurs communautés. Pourtant la santé publique en dépend.
Parralèllement, l’insuffisance de salles de classes se constate avec désarrois à l’école primaire de Sandia tongui. Les trois salles de classes ne suffisent pas pour les six groupes pédagogiques. Les encadreurs sont obligés de regrouper les enfants par endroits.
Saloum CONDÉ
