Le Premier ministre, chef du gouvernement, a procédé à la pose de la première pierre de la construction du siège du ministère de la Sécurité et de la Protection civile ce mercredi 17 juillet 2024. Cette pose de la première pierre a connu la présence des membres du gouvernement, du maire de la commune de Matam et de plusieurs hauts cadres du pays.
Ce nouveau siège sera construit sur l’ancienne fourrière située à Coléah. La durée des travaux est prévue pour deux ans (12 mois). C’est un bâtiment R+4, avec bureaux et espace de parking, qui abritera l’ensemble des services du département.
Dans son discours, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a indiqué que la construction du nouveau siège est une étape importante dans l’atteinte des objectifs que son département s’est fixés.
« C’est la première fois depuis l’indépendance en 1958 qu’une telle infrastructure est conçue et dédiée spécialement pour servir de siège au ministère de la Sécurité et de la protection civile. Pendant trop longtemps, nos services ont dû travailler dans des conditions très difficiles, dans un espace exigu et petit. Ce n’était plus tenable, il était difficile d’assurer convenablement la sécurité et la protection de nos concitoyens dans de telles infrastructures. Il nous fallait un édifice à la hauteur de nos ambitions et de nos responsabilités », a indiqué le ministre Bachir Diallo.
Et d’ajouter : « En posant cette première pierre, nous traçons les missions d’un édifice, il sera le garant de la sécurité et de notre tranquillité pour les prochaines décennies, c’est dans ces murs que seront élaborées les futures politiques et plans d’actions qui guideront notre lutte contre la criminalité, le terrorisme, la cybercriminalité, le viol, le mariage précoce, le trafic des êtres humains et toutes les menaces qui pèsent sur la sécurité collective notamment ; les insultes, les catastrophes, les accidents routiers, les pandémies etc… », a-t-il précisé.
Présidant cette cérémonie de pose de première pierre, Amadou Oury Bah est revenu sur l’impérieuse nécessité de doter les forces de défense et de sécurité d’infrastructures dignes de noms.
« Dans la plupart des pays du monde, on vous dit : voyez comment est la police, vous aurez une idée du fonctionnement de la société. D’où la nécessité absolue d’investir dans la police, de lui donner les moyens sur le plan humain et sur le plan des infrastructures pour être en mesure d’assurer ses responsabilités, avant de protéger les citoyens de la République et de lutter contre la criminalité », a-t-il expliqué
Poursuivant, il a mentionné que le monde a beaucoup évolué. C’est pourquoi il est nécessaire que la police se renouvelle, s’adapte et se projette vers les décennies futures. « Le monde a beaucoup changé, c’est la raison pour laquelle il faut que la police se rénove et se projette vers les décennies futures. La question de la criminalité, elle n’est plus comme elle l’était il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui, il y a la cybercriminalité, il y a d’autres crimes qui méritent un investissement dans le capital humain des forces de défense et de sécurité, surtout de la police, pour être en mesure de traquer et d’assurer la sécurité de la République et les citoyens de la République de Guinée », a-t-il déclaré.
Mamadou Barry