Insécurité à Kankan : la justice pointée du doigt, la mairie accusée d’inaction

Au regard des attaques qui sont devenues monnaies courantes dans la commune urbaine de Kankan, les autorités locales et administratives étaient en réunion crise ce lundi matin. Cette rencontre s’est vite transformée en lieu de règlement de comptes et de lavage du linge sale en famille.

De l’inertie des chefs de quartiers par rapport au signalement en passant par le relâchement des dossiers par la justice, tout y a été abordé par ces autorités. Au nombre des interventions figurent celles du directeur régional de la police. “On ne va pas réinventer la roue, il faut mettre en en application les lignes des autorités, les chefs au niveau national. On a tenu une réunion à la mairie où on a demandé à la mairie d’échanger avec l’ensemble de ses démembrements. Il faut dénicher les lieux criminogènes, procéder au signalement des personnes suspectes et dénicher les bâtiments douteux, mettre les brigades de veille… Mais depuis là, je suis au regret de dire que la mairie n’a rien fait depuis”, dira le directeur régional de la police de Kankan.

Et au colonel Mamadi Condé, commandant du camp Soundiata Keïta de Kankan de dénoncer l’attitude des autorités de la justice en ce qui concerne la gestion des dossiers des malfrats. “Nous sommes dans cette salle pour se dire la vérité et trouver une solution rapide pour lutter contre l’insécurité qui devient perpétuelle à Kankan. Mais je crois que la justice doit prendre ses responsabilités. Je reçois des compte-rendu parfois qui font mal. Tout récemment, les services de sécurité ont arrêté trois malfrats, et après leur audience, toutes les preuves ont été établie contre eux. Après le départ de l’officier de la police judiciaire qui les a déposé à la maison centrale, un autre individu est sorti de nulle part pour venir demander de mettre ces personnes à sa disposition, et c’est ce qui fut fait. Le directeur régional de la police s’est opposé et a demandé qu’on les ramène. Nous l’avons tous soutenu, parce que c’est choquant de voir les agents de sécurité mettre leur vie en danger pour procéder à l’arrestation des gens, et qu’on les libère banalement comme ça. La deuxième c’est le cas d’une fillette qui a été maltraitée en mettant le piment sur tous les parties de son corps. Et quand ces gens on été arrêtés, il les ont libéré aussi facilement. C’est la réaction de la grand-mère de cette fillette qui m’a choqué d’ailleurs”, a- t- indiqué.

Il faut rappeler qu’en seulement une semaine, quatre attaques à mains armées ont été signalées dans la commune urbaine de Kankan.

Author: La Rédaction

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