C’est le premier commentaire officiel fait par une formation politique suite à la décision d’interdiction de voyager imposée par la CRIEF à 34 Directeurs des affaires financières des départements ministériels et institutions. Cette décision est visiblement bien accueillie par l’ancien parti au pouvoir.
C’est l’ancien ministre du commerce du régime déchu qui a pris la parole à cet effet ce samedi en marge de l’assemblée générale hebdomadaire tenue à Gbessia. Selon ce membre du bureau politique national du RPG ARC-EN-CIEL, la junte se rend enfin compte désormais que c’était un préjugé qui avait été fait contre les cadres du régime déchu. “Nous nous avons toujours dit que ce qui a été mis sur les cadres du RPG ARC-EN-CIEL était un gros mensonge. Le temps nous a donné raison et aujourd’hui les masques sont tombés. On ne peut pas mettre des pères de famille en prison pendant dix-huit mois sans preuve. Maintenant si c’est aujourd’hui qu’on décide que cette machine va contrôler les finances de l’administration, c’est une bonne chose mais attendons de voir. Pourquoi attendre ? Puisqu’aujourd’hui la CRIEF est un instrument qui existait depuis longtemps mais avec une autre dénomination dans d’autres institutions judiciaires. Est ce que c’est seulement après le 05 septembre 2021 qu’on a commencé les audits ou condamnations des cadres qui ont détourné ? On en a vu. Si on a fait une juridiction spéciale, ça ne devrait seulement se limiter aux cadres du RPG ARC-EN-CIEL, même les fonctionnaires, il y’a aussi les opérateurs économiques qui ont eu beaucoup de choses à faire. Il faut questionner tout ça parce qu’au-delà d’un milliard, selon la CRIEF, tout doit être contrôlé ”, a-t-il dit à l’occasion de cette assemblée générale aucours de laquelle des hommages ont été rendus à titre posthume au défunt Youssouf Sampil.
Sur la question liée à un éventuel glissement du chronogramme de la transition, ce cadre du parti d’Alpha Condé ne veut pas en enttendre parler. “Nous sommes focus sur les 24 mois. Le porte-parole du gouvernement l’a dit et d’autres responsables de l’Etat qu’ils ne vont pas ajouter un seul jour au délai. Nous restons focus et nous nous préparons pour les élections pour retourner à sekhoutoureya par les urnes. Il n’y aura pas de glissement de délai ”, a-t-il fait savoir.
MLYans