Justice : 2023, une année chargée pour le TPI de Kankan

Les chefs de services de la ville de Kankan établissent le bilan de l’année écoulée. Au tribunal de première instance de la ville, l’année dernière a été chargée en terme d’activités. Au total, ce sont 548 dossiers qui ont été enregistrés dans le répertoire des plaintes du tribunal.

C’est une information donnée par le procureur de la république près le TPI lors d’un échange avec quelques hommes de médias de la place dont le correspondant de votre quotidien en ligne. C’est un Daouda Diomandé plutôt décomplexé qui s’est prêté à l’exercice.

D’entrée de jeu, le parquet annonce que l’année a été très chargée en terme de procès. “Nous avons eu assez de procédures. Que ce soit des procédures de flagrant délit, des procédures criminelles ou devant le tribunal pour enfants. De janvier à décembre 2022, le parquet a enregistré à son répertoire 476 plaintes courant 2022. Et cette année de 2023, nous avons enregistré 548 dossiers fournis par la police et la gendarmerie, se subdivisant comme suit : 375 dossiers de flagrant délit et 173 dossiers criminels notamment de viol, d’assassinat, d’association de malfaiteurs et d’incendies volontaires. Pour les cas de flagrant délit, sur les 548 dossiers, 105 ont été orientés au cabinet d’instruction, 324 orientés en flagrant délit, 65 dossiers classés sans suite, 25 dossiers de citations directes, 29 dossiers orientés devant le juge pour enfant. Cette année a été chargée, nous avons tenu assez d’audiences, que ce soit criminelle ou correctionnelle. Parmi ces audiences, nous pouvons citer celle des femmes du RPG et des manifestants pour le courant électrique”, a confié Daouda Diomandé, procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan.

Au cours de l’année écoulée, le TPI de Kankan a fait face à d’énormes difficultés. Au nombre de celles-ci on peut citer l’insuffisance de l’effectif des magistrats ou encore l’absence d’avocats pendant certaines audiences. “Nous avons constaté aussi qu’à un certain moment, les audiences criminelles étaient interrompues par manque de moyens pour offrir des avocats aux accusés. En plus, nous sommes en sous-effectif, le nombre de magistrats dans notre tribunal est peu et si l’un d’entre eux s’absente, on est obligé de renvoyer certaines audiences criminelles. D’où nous avons interpellé la hiérarchie à rehausser le nombre de magistrats de Kankan”, déplore le procureur.

En 2024, le tribunal de première instance promet de relever d’autres défis pour mieux satisfaire les nombreux citoyens qui se dirigent vers cette juridiction.

Author: La Rédaction

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