Justice: la déposition du général Baffoé est terminée, le général Valentin Haba à la barre

by La Rédaction

Il était 12h 50 quand le général Ansoumane Camara finissait son témoignage devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Après cet officier de police, c’est l’ex-directeur général de la police nationale sous le CNDD qui a été invité à la barre. Il s’agit du contrôleur général Valentin Haba, âgé de 61 ans.

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La loi lui confère le droit d’être entendu à huis-clos s’il le souhaite. Après ce rappel du juge, il a opté pour l’audience publique. Il a aussi précisé qu’il n’y a pas de lien de subordination entre lui et qui que ce soit du côté des accusés ou du côté des victimes.

C’est après qu’il a juré de dire la vérité rien que la vérité dans cette affaire. Il a commencé sa déposition par les conditions dans lesquelles il a été nommé DG de la police nationale à l’arrivée du CNDD au pouvoir. Il était à Matam comme commissaire central quand il a été nommé à ce poste le 7 août 2009. Il dit avoir pris service entre le 14 et le 15 août.

Après un diagnostic, il s’est rendu à l’évidence que le service était dépourvu de tout moyen pouvant lui permettre de pleinement accomplir ses missions. Il n’y avait qu’un demi carton de gaz lacrymogène, 12 talkie-walkies et 12 moyens de locomotion. Son prédécesseur n’avait pas de véhicule. C’est celui de l’adjoint de ce dernier qui lui a été donné.

Il dit avoir pris ensuite des dispositions pour inverser la donne. C’est ainsi qu’il a fait et adressé un rapport au président de la République d’alors. Après cette mise au point, le témoin a commencé à raconter ce qu’il sait des événements du 28 septembre.

Le contrôleur général Valentin Haba a reconnu avoir planifié ses hommes dans le cadre du maintien d’ordre au petit matin du 28 septembre. La consigne avait été donnée la veille.

Il a rappelé qu’il est allé au stade pour une première fois dans la matinée du 28 septembre après 10 heures. L’ambiance n’était pas bon enfant, mais l’esplanade n’était pas encore envahie, a-t-il précisé. Selon le témoin, il a trouvé Baffoé et son équipe en face du commissariat spécial du stade. Il leur a reproché de n’avoir pas mis en place le dispositif sécuritaire. Les agents ont répondu qu’ils ne disposaient pas de moyens.

Lui-même a tenté de se démerder en vue de doter davantage les agents de grenades lacrymogènes. Il a trouvé que le magasin où était gardé le stock de grenades était fermé. Valentin a révélé n’avoir pas pu joindre le magasinier pour débloquer la situation.  Pendant qu’il avait replié à son bureau, il a été joint au téléphone par le directeur de la protection civile l’invitant à une réunion au camp samory.

Aussitôt qu’il est arrivé au camp Samory, il a été de nouveau joint  au téléphone par Baffoé, ex-commandant de la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité No 1 de Cameroun. Ce dernier lui aurait dit que tout est gâté au stade pour avoir entendu des coups de feu.

Selon le général Valentin, suite à cet appel, il est reparti vers le stade avec seulement sa garde rapprochée et son chauffeur. Il dit avoir trouvé Baffoé et ses éléments vers Donka non loin du camp Camayenne.

Ils ont continué ensemble vers le stade. L’officier de la police s’est souvenu avoir croisé le pick-up du colonel Moussa Tiegboro Camara en face de la Fondis. “Il m’a signalé. J’ai garé. Il me dit que ce sont les leaders qui ont été blessés. Je les envoie aux soins à la clinique Pasteur“, a-t-il rappelé avant de continuer son périple vers le stade.

Author: La Rédaction

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