C’est la toute première conférence de presse de l’association des magistrats de Guinée depuis le lancement de son débrayage dans les cours et tribunaux du pays il y a trois semaines. Un mouvement né de la suspension du juge de Labé Moussa Camara ainsi que le substitut du procureur de la même juridiction, par le garde des sceaux, pour “manquement professionnel”.
Devant les médias ce vendredi à l’occasion de la rentrée judiciaire, l’association des magistrats de Guinée, après concertation, a décidé de se faire entendre par la planification des nouvelles activités. Selon ces magistrats débout, cette sortie médiatique vise à annoncer et à inviter les autres de l’intérieur du pays à rejoindre Conakry en grand nombre à l’occasion des prochaines marches.
A la demande dit-on de l’ensemble des magistrats, “un sit-in sera organisé le 7 septembre prochain à 10 heures à la cour suprême”. Un lieu choisi puisque c’est là que se trouve la plus haute instance judiciaire du pays et c’est la cour suprême qui est garant de l’indépendance de la magistrature. Après le sit-in, une marche sera organisée par les magistrats, cette fois à la date du 12 septembre.
“Ce jour, l’ensemble des magistrats présents seront habillés en robes noires. De la cour d’appel, au ministère de la justice jusqu’au conseil supérieur de la magistrature, ceci pour exiger l’indépendance de l’appareil judiciaire. Partout, des mémorandum seront déposés afin que la dignité des magistrats soit respectée comme le prévoit les textes de lois en Guinée’’ a expliqué le juge Mamoudou Diakité.
A l’entame de la rencontre, les conférenciers sont revenus sur les aspects techniques qualifiés de défaillance ayant conduit le garde des sceaux à prendre des sanctions contre ces magistrats. Selon eux, bien que la rentrée judiciaire a débuté ce vendredi, l’ensemble des cours et tribunaux du pays restent paralysés depuis le déclenchement du mouvement.
MLYans