C’est une sortie plutôt controversée du vice président de l’UFDG en marge ce samedi de la traditionnelle assemblée générale du parti à la minière. Sans langue de bois, il a épluché les principaux sujets qui font l’actualité nationale. De la nomination du nouveau chef du gouvernement aux conditions de vie des femmes à l’occasion du 8 mars en passant par la rencontre que le PM a eu avec ses devanciers, rien n’a été laissé pour compte.
Abordant le premier sujet, l’ancien député estime que ce n’est pas dans les festivités que la souffrance des femmes guinéennes trouvera sa solution. “Si le président Mamadi Doumvouya veut connaître les conditions de la femme guinéenne aujourd’hui, qu’il prenne une voiture banalisée et qu’il vienne au kilomètre 36 lui même à 6 heeures du matin. Il verra ces pauvres femmes sous le fardeau des sacs de tomates, d’igname de gombo et autres. A ce niveau, le président aura la vraie température du milieu. Il verra la vraie condition des femmes aujourd’hui. Ce ne sont pas les fêtes qui règlent ces problèmes là. Il faut aller avec ceux qui ont expérience’’ a conseillé l’ancien député.
Sur le second point relatif à la nomination du nouveau premier ministre, le vice-président de l’UFDG a invité son ancien collaborateur à prendre en compte les conseils de ses prédécesseurs. “Nous sommes au 3ème premier ministre. L’ANAD à laquelle appartient l’UFDG a marqué la position officielle de la coalition. Nous avons sans réserve félicité le nouveau PM, puisqu’il réclame le doyennat des leaders politiques du pays, nous avons estimé qu’il connaît parfaitement les problèmes politiques sociaux et économiques du pays. Nous avons souhaité qu’il prendra la mesure de la situation et prendra les dispositions qu’il faut pour résoudre les problèmes qui assaillent notre pays aujourd’hui’’, rappelle l’ancien député.
Kalemodou Yansané ajoute : “nous l’avons vu en reunion avec des anciens premiers ministres. Tous ces anciens cadres que j’ai vu autour de lui, chacun a une connaissance poussée sur un aspect politique, social et économique de la Guinée. Il n’y a pas de raison que ces cadres anciens premiers ministres soient en Guinée vivants et qu’ils ne soient pas écoutés par des jeunes qui viennent de prendre le pouvoir. Si ces anciens PM ne peuvent pas être écoutés, qu’ils prennent position en donnant une analyse objective et exacte du déroulement de cette transition. S’ils refusent de le faire ou ont peur de prendre leur responsabilités, ce n’est pas aux jeunes militaires qu’on va en vouloir, c’est à eux qu’on va en vouloir en partie’’.
Aucours de la rencontre, l’UFDG a également annoncé la tenue très bientôt de son congrès national.
MLYans