Quelques jours après avoir reçu des injonctions aux fins de poursuite contre les maires du pays, les enquêtes ont démarré dans plusieurs localités de la Guinée. C’est le cas de la préfecture de Kankan où le procureur de la République près le tribunal de première instance affirme que plus de la moitié des mis en cause sont déjà entendus. Il l’a fait savoir ce samedi matin lors d’un échange avec quelques hommes de médias de la ville.
Marwane Baldé et son équipe sont selon lui sur ce dossier depuis les premiers jours des injonctions données par Alphonse Charles Wright, ex- garde des sceaux. Dans sa circonscription, plusieurs personnes concernées par cette décision ont déjà défilé devant la commission mise sur pieds. “Il y a un droit à la communication en Guinée qui permet aux poursuivants de donner le niveau d’évolution des dossiers aux populations tout en observant le secret des procédures. Aujourd’hui, près de 70% de ces personnes visées par ces instructions ont été entendues. Elles se sont présentées devant la commission pour des fins d’enquêtes. Et cette enquête s’est faite en conformité à la loi tout en respectant les droits et devoirs des citoyens. Ces administrateurs, notamment maires et autres, disposent d’un droit sacro-saint qui est le principe de la présomption d’innocence”, souligne à l’entame l’empereur des poursuites de kankan.
A en croire le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, les actions en cours dans le monde judiciaire ne devraient guère surprendre les gens. “Personne ne devrait être surpris de faire objet d’enquêtes. Le déclenchement d’une enquête à l’égard d’une personne n’est pas un mal. Il ne faut pas que le citoyen voit seulement cela d’un mauvais œil. Nous sommes dans un État de droit et cela est la soumission de tous à la loi”, conclu Marwane Baldé.
Outre ces enquêtes, les officiers de police judiciaire de Kankan seraient déjà en branle suite aux instructions relatives aux vidéos obscènes qui circulent en boucle dans notre pays depuis quelques jours. De ce côté, il a annoncé des peines lourdes contre ceux qui seront interpellés lors des procédures.