Lancé depuis quelques jours, le processus d’obtention des documents administratifs fait assez de bruits dans la commune urbaine de kankan. De nombreux candidats passent des semaines dans les locaux de la mairie sans entrer en possession de leurs extraits de naissance biométrique, une des pièces exigées par le gouvernement de la transition à défautde pièce d’identité.
Des soupçons de corruption et d’affinités sont mêmes signalés par certains candidats que nous avons croisés ce vendredi matin. L’intégration à la fonction publique mobilise plusieurs diplômés de la préfecture de Kankan. Beaucoup abandonnent leurs activités pour se rendre dans l’enceinte de la mairie.
Depuis deux semaines, ce lieu de service refoule du monde. Les cris entendus sur place donnent l’impression d’un marché où un endroit de réjouissance. Notre premier interlocuteur est arrivé depuis l’aube, jusqu’aux environs de 11 heures, il était très loin d’être satisfait. “Depuis 5 heures du matin, on est là. Une nouvelle liste est écrite mais jusque-là rien. Par connaissance, on fait infiltrer les gens et les autres sont là sans même être regardés. On passe des heures mais en vain”, fustige Alpha Bamba.
Aly 2 condé, ingénieur agronome, traîne à la mairie depuis quelques jours, il peine lui aussi à avoir son extrait de naissance biométrique afin de postuler sur la plate-forme du ministère du travail et de la fonction publique. “Ça fait longtemps que j’ai effectué le dépôt de mes dossiers, mais avec cet avis de recrutement ça devient encore très difficile. Finalement je vois maintenant qu’il y’a beaucoup de personnes et je suis obligé de patienter”.
Outre la lenteur dans le traitement des dossiers, des soupçons de corruption dans les services sont également dénoncés par ces citoyens. “Il y a un problème qui ne marche pas, le premier jour que je suis venu déposer mes dossiers, la dame qui était là a pris dix milles en prenant mes dossiers. Elle m’a dit que pour que le traitement de mon dossier soit rapide, il faut que je procède aux arrangements. Je lui ai demandé pourquoi et je lui ai dit que je ne peux pas accepter“, a fait savoir Lanciné Fofana.
Ces accusations de ces diplômés à la recherche de l’emploi sont réfutés par les travailleurs de la commune urbaine de kankan. Hors micro, un travailleur nous a fait savoir que tout se passerait dans les règles de l’art.
