Sauf changement de dernière minute, la plate-forme de dépôt des dossiers pour le concours d’intégration à la fonction publique sera close dans quelques heures. Mais à Kankan, de nombreux citoyens étaient tard la soirée dans les locaux de la mairie à l’attente de leurs pièces d’identités biométriques. Totalement inquiets et déboussolés, ils vont jusqu’à demander à l’État de proroger à nouveau la date butoir.
La mairie de kankan était encore pleine ce 5 décembre 2023 par les potentiels candidats au concours d’intégration à la fonction publique. Venus récupérer leurs documents, ces citoyens devront encore se tourner les pouces pour espérer entrer en possession de ces joyaux. Aujourd’hui l’inquiétude est grande chez ces candidats qui sont dans l’impossibilité de récupérer leur extrait de naissance biométrique.
C’est le cas de Kamano Élie Faya, diplômé en sociologie depuis des années. “Nous sommes là pour nos extraits de naissance biométriques afin que nous puissions passer le concours. Mais malheureusement, il y a un certain retard. Jusqu’à présent nous ne sommes pas en possession de ces extraits de naissance. L’inquiétude qui nous prédomine aujourd’hui, est de savoir comment nous pouvons postuler en ligne bien avant que 23h 59 n’arrive. Tout compte fait nous sommes là pour voir la situation si au moins l’Etat peut prolonger la date”.
Comme toujours, le favoritisme et la corruption sont dénoncées par d’autres que nous avons interrogés autour du sujet. Emmanuel Kamano est une des victimes : “Certains viennent ici avec des relations de gauche à droite, et entrent vite en possession de leurs extraits de naissance biométrique. Mais nous, c’est l’université qui nous a envoyé ici, nous avons étudié à Gueckedou, je ne connais ni Paul ni Pierre ici. Seulement les documents peuvent nous défendre”, a-t-il déploré.
Comme Kankan, les mêmes situations sont dénoncées à Siguiri, Mandiana et Kouroussa, apprend t- on.