Comme partout dans le pays, les premiers sujets du brevet d’études du premier cycle ont été lancées ce vendredi matin dans la préfecture de Kankan. Les autorités administratives et locales se sont données rendez-vous au lycée Marien N’gouabi pour donner le ton de cet examen scolaire.
Dans la région de Kankan, un peu plus de 22.000 candidats abordent à partir d’aujourd’hui les épreuves du BEPC session 2024. En présence du gouverneur de la région, l’inspecteur régional de l’éducation est tout d’abord revenus sur les statistiques de cette année avant de donner les détails sur les dispositions prises pour éviter toute fraude. “Au niveau régional, ce sont 22 911 candidats, dont 7 307 filles, qui affrontent les épreuves du BEPC, répartis dans 78 centres. Cette année encore, le slogan n’a pas changé, c’est le slogan d’apaisement. Cela vient du ministre et cela depuis l’atelier préparatoire des examens nationaux. Et ce slogan a été perçu par l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus des examens nationaux de la session 2023/2024. Dans tous les centres, la sécurité est assurée, les agents de santé sont présents, et les centres sont calmes. Donc à ce niveau, depuis le début des examens de fin d’année, nous n’avons pas encore enregistré de cas de force majeure”, précise Kaba Sangaré.
Un peu plus loin, l’inspecteur régional de l’éducation de Kankan qui saluait l’année dernière l’installation des caméras de surveillance dans les centres d’examen tient devant nous un autre commentaire. “Vous savez, il y a des choses qui, lorsqu’on les introduits dans les examens nationaux, font peur, comme les caméras de surveillance. Même si elles n’existent pas réellement, le simple fait de parler de caméras de surveillance fait peur à tout le monde. Même les plus intelligents pouvaient être déconcentrés et emportés par cette histoire de caméras de surveillance”, se réjouit le patron de l’éducation de la région.
Dans l’ensemble des salles visitées, le gouverneur de région passe le message de sérénité des plus hautes autorités du pays. Pour le colonel Moussa Condé, chaque candidat doit compter sur ses compétences. “C’était un message d’encouragement, j’ai demandé aux candidats de ne compter sur personne. Parce que généralement, quand vous comptez sur vous-même pendant un examen, vous avez une forte chance de réussir. Nous remercions le gouvernement d’avoir organisé et réorganisé les examens nationaux, parce que l’examen était devenu une source de stress considérable. Les enfants étaient stressés avant même d’arriver en classe. Parce que quand on disait que la caméra est partout, dans la cour, dans les maisons, dans les classes, les enfants étaient stressés. Ils pensaient : même si je me gratte, on va dire que je suis en train de copier, et on peut m’éliminer. Mais avec la simplicité mise en place, nous avons simplement demandé aux enfants de rester sereins et de travailler en comptant sur leurs propres efforts”, a souligné le gouverneur.