“L’assainissement” du milieu des médias démarre dans la commune urbaine de kankan. Ce jeudi matin, Directeurs Généraux des radios, représentant de la Haute autorité de la communication, Journalistes, Associations de presse locale, antenne locale du SPPG et Correspondants des sites étaient en conclave dans les locaux du gouvernorat. Cette réunion qui s’est tenue en présence du gouverneur et sous la coupe du directeur régional de l’information et de la communication intervient quelques jours seulement après l’interpellation d’un ancien collaborateur extérieur de radio en plein vol de moto dans l’enceinte de la grande mosquée de Kankan.
La rencontre ressemblait à une sorte d’agora où chacun a pris la parole pour dire ses vérités au regard de la dégradation du métier dans la ville. Pas évident de rencontrer dans le nabaya des non- journalistes qui se font passer pour des professionnels de médias afin d’anarquer les pauvres citoyens.
Mamadi Kansan Doumbouya, directeur régional de l’information et de la communication revient sur l’objectif de la rencontre : “c’est un métier devenu très pollué et surtout en Haute Guinée où tout le monde est devenu journaliste. Ceux qui sont même mal intentionnés s’évertuent en journalistes pour anarquer les gens, chose qui est condamnable. Beaucoup utilisent les personnes de grande renommée pour aller faire des actes inadmissibles un peu partout. Des élèves de la 8ème et du lycée se font aussi passer pour des journalistes et nous voulons mettre fin à ces pratiques. Nous irons de nouveau dans les différentes radios pour identifier le personnel avec les Directeurs Généraux. Ce n’est pas tout, nous exigerons au Directeurs de trouver les badges pour le personnel en attendant que les cartes professionnelle de la HAC n’arrivent. Ceux qui se feront désormais passer pour des journalistes alors qu’ils ne le sont seront traduits devant les juridictions compétentes”.
Le représentant de la haute autorité de la communication dans la région de Kankan en a profité pour inviter les jeunes journalistes à plus de responsabilité. Selon Elhadj Fodé Bangaly Fofana, le journalisme est différent du foutoir. “On constate des dérapages, des comportements qui n’honorent pas la profession de journaliste. Il faut avoir le courage de le dire, les gens croient que la presse est un foutoir, mais c’est loin de là. N’importe qui ne doit pas se retrouver dedans. Il faut que patrons soient conséquents pendant les recrutements”.
Les jours où semaines qui suivront, une équipe mixte composée de plusieurs entités de la presse se rendra dans les différents médias pour répertorier l’ensemble des travailleurs de ces médias de proximité.