A Kindia, le gérant de la station-service située à Wondy, dans la commune urbaine, a tenté dans la soirée de ce samedi 20 janvier 2024 de se jeter sur un conducteur de véhicule qui l’accuse d’être complice de vente frauduleuse de carburant avec certains agents de police. La crise du carburant persiste toujours dans les différentes stations-services de la commune urbaine de Kindia, malgré les efforts du gouvernement.
Une longue file d’attente est encore remarquée dans certaines stations. Les corps armés délégués à cet effet, sont accusés d’être en complicité avec certains vendeurs d’essence sur le marché noir. “Les agents qui viennent faire la garde ici, viennent se procurer du carburant pour donner à leurs copines. Aujourd’hui, il n’y a eu que des bidons qui ont été servis. Nous, les motards, nous peinons à avoir 5 litres. Et les bidons qu’on est en train de servir en carburant dû à la complicité des deux policiers qui travaillent avec le gérant, seront vendus dans le marché parallèle. Par exemple, le capitaine Diallo, qui est contrôleur de cette station, est venu pour la première fois mettre 50 litres d’essence dans son véhicule. Après 1h, il est encore venu se servir de 5 autres bidons qu’il a ramassés dans les mains d’une vendeuse de carburant. C’est ce qui a révolté des motards, qui sont venus nombreux pour qu’on mette aussi du carburant dans leurs réservoirs”, a expliqué un motard sous couvert d’anonymat.
Même remarque faite par cet autre conducteur de mototaxi, qui attend depuis des heures pour avoir du carburant. “Le gouvernement n’a qu’à nous aider à Kindia. Nous souffrons tellement à cause de l’or noir. Nous sommes là depuis 7h. Et il est 13h maintenant, mais jusqu’à présent, ce sont des cris et des bagarres pour obtenir de l’essence. Ma remarque est que les policiers sont devenus des affaires-mans. Tout le monde cherche à vendre du carburant. C’est pourquoi, il y a la crise chaque fois dans les stations à Kindia”’, a déploré Fodé Soumah.
Accusé d’être complice du capitaine de police qui est régulié à la station de wondy, M. Diallo le gérant principal de la station Wondy très remonté, confie: “On a commencé à travailler depuis 7h. C’est à 12h passées, que j’ai demandé à tout le monde d’enlever les bidons ici. Parfois, je servais les petits bidons. En dernière position, effectivement, le policier a envoyé 4 bidons, il dit qu’il va les distribuer, parce qu’ils ne peuvent pas tous venir ici. Mais vu le stock qui me reste, je pense que j’ai dépassé l’objectif que je devrais atteindre. Je devais servir 2000 litres, parce que j’ai 3 mille. Le mille qui reste là, ça, c’est mon stock de sécurité ! Vous ne verrez pas la station rouvrir ici tant que la citerne n’est pas venue !“, s’est-il expliqué.
Mohamed Camara, aconakrylive Kindia