Kindia : les producteurs fruitiers et maraichers très affectés par la crise de carburant 

by La Rédaction

La pénurie de carburant affecte dangereusement les activités des producteurs fruitiers et maraîchers de la cité des agrumes. Ces producteurs ne savent plus à quel saint se vouer. C’est du moins le constat qui se dégage sur le terrain. Dans la sous-préfecture de Friguiagbé située à 15 km du chef-lieu, plus précisément à Tembaya où évoluent ces producteurs, l’heure est grave disent -ils. Notre correspondant régional a fait une immersion dans les champs de ces producteurs et le constat est alarmant.

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Ces producteurs de fruits et de légumes disposant des motos pompes et n’arrivent pas à arroser leurs champs. Un blocage dû à la rareté du carburant. Le plus souvent, ils utilisent des bidons pour s’en procurer, mais malheureusement le gouvernement à travers un communiqué, a interdit le ravitaillement de l’or noir dans les bidons au niveau des stations, depuis que le dépôt central d’hydrocarbures de Kaloum a pris feu.

Cette situation a engendré chez les producteurs de fruits et de légumes des pertes inestimables, a-t-on constaté. Des hectares de champs d’ananas et de légumes sont privés d’eau, et se meurent à  petit-feu.

Les producteurs souffrent, souligne Almamy Sory Camara, fonctionnaire à la retraite. « Je suis un fonctionnaire à la retraite depuis 2013, et j’ai décidé de me jeter dans l’agriculture. J’ai des champs de papaye Solo, (un hectare), des plantations d’ananas (4 hectares), je fais un peu de tout, je fais aussi de la culture des légumes. Actuellement la situation est très grave, nos champs manquent d’eau et on est en train de perdre nos cultures parce que tout simplement on n’arrive pas à les arroser. Ce sont des hectares et l’arrosage est mécanisé avec des moto-pompes qui prennent du carburant. Il faut les arroser matin et soir, mais malheureusement on ne trouve pas d’essence et on ne peut se ravitailler dans les bidons. Le litre au marché noir coute les yeux de la tête. D’ailleurs, on ne voit même pas l’essence. On invite le gouvernement à revoir cette situation, il faut alléger la souffrance des agriculteurs en facilitant le ravitaillement. Sinon, on risque de tout perdre », a-t-il lancé.

Non loin de là, à Bassabgé dans le district de Tembaya, Nfa Sory Soumah, producteur d’ananas dispose d’un champ de six hectares. Il tire la sonnette d’alarme. « Notre cri de cœur aujourd’hui c’est le problème de carburant, on a besoin de ça pour arroser nos champs. Ici vous voyez vous-même, la couleur des feuilles d’ananas prouve qu’elles ont besoin d’eau, c’est devenu jaunâtre et ce n’est pas bon. Il nous faut de l’eau. L’arrosage ne peut pas se faire à la main, c’est impossible, car c’est un vaste champ. Nous attirons l’attention du président de revoir sa décision. Le gouvernement se bat pour le développement de l’agriculture, mais si nous perdons nos champs, là ça devient compliqué. On doit nous privilégier dans le ravitaillement du carburant. On a investi des millions, on a tout mis dans l’agriculture dans l’espoir de changer nos vies, mais avec la situation que nous vivons maintenant, on a peur. Nous sommes en train de perdre nos cultures. Vraiment aidez-nous », a-t-il supplié.

Mohamed Camara, www.aconakrylive.com kindia.

Author: La Rédaction

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