Kindia: l’occupation anarchique des lits de rivières expose les populations aux inondations 

Les constructions anarchiques sur les lits de rivières est de plus en plus perceptible à Kindia. Certains quartiersont deja enregistrédes inondationsau debut de cette saison hivernale. Le chef section de l’habitat, construction et contrôle urbain à la direction préfectorale de l’habitat, l’urbanisme et de l’aménagement du territoire chargé de récupération des domaines spoliés de l’Etat ,Ingénieur Kaba Konaté, a dans une interview accordé à notre correspondant régional, pointé ces pratiques qui causent assez de dégâts dans la commune urbaine de kindia, surtout quand il pleut. 

Ce sont des pratiques qui préoccupent actuellement les autorités et les populations de la cité des agrumes. À chaque saison pluvieuse, certains quartiers sont victimes de l’inondation.

Selon ce technicien de l’habitat, le non respect des règles de construction et l’ingérence des cadres élus locaux ou administratifs sont à l’origine de cette occupation anarchique tout au long de nos rivières.

“Nous sommes là pour le respect des règles de construction dans la préfecture de kindia. Mais nous avons à faire avec une population qui se hasarde à construire dans les lits des marigots et qui n’ont aucun document délivré par nous. Nous nous opposons à ces faits mais vous savez nous gérons un service techno-social et nous sommes confrontés à plusieurs difficultés. Soit c’est les chefs de quartier ou des membres des conseillers communaux ou encore les administrateurs locaux et territoriaux qui sont là entrain de lier des faits qui ne sont pas faisables. Donc, les gens passent par tous les moyens pour obstruer le passage de l’eau. Et l’eau cherchera toujours à passer. Les caniveaux sont bouchés par les ordures et transformés par les riverains à un endroit de dépotoir, les rivières devenues des dépôts d’ordures. Ces constructions se trouvent dans le lit même des rivières. Sinon il y a toujours une corniche de 15 à 20 mètres  pour éviter les inondations et que l’eau trouve toujours son passage. Quand il y a débordement, les autres côtés de 15 à 20 mètres l’eau les occupe, donc il ya libération. Mais vraiment nous avons de sérieux problèmes avec la population de kindia”, a-t-il déclaré.

Selon cet ingénieur, plusieurs démarches sont entreprises pour sensibiliser ces riverains à quitter ces lieux. “Nos contrôleurs vont  à la rencontre des citoyens pour les sensibiliser et leurs faire comprendre. On ne vient pas contre vous, nous voulons qu’il y ait le respect des règles de la construction. Lors de notre dernier passage avac le préfet, nous avons fait le marquage des bâtiments et qui doit continuer parce qu’on a marqué les bâtiments c’est pour que les  gens quittent ces endroits d’ici les grandes pluies, mais la plupart de ces occupants ne savent même pas qu’est-ce qu’ils font mais au moins ils n’ont qu’à libérer. Si nous ne sommes pas officiellement informés de leur installation, nous n’avons aucune responsabilité vis à vis d’eux, mais  nous allons vers eux, pour les sensibiliser sur les conséquences”, a souligné Kaba Konate.

Pour le retard accusé dans la démolition des batis de l’État à kindia, le chef service habitat, construction et contrôle urbain, a fait savoir les causes de ce retard. “On a marqué de Linsan à Tabily dans la sous-préfecture de Mambia. Dans cet aspect il ya l’emprise des rails, de la route nationale et des équipements de l’État. Dans ces équipements, il y a des batis et non bâtis. C’est le cas à Sinanya où des domaines qui n’ont pas été occupés, ont été marqués, c’est une manière de leurs dire de chercher un autre lieu parce que ces lieux appartiennent à l’État. Les rails ne sont pas encore venus, faut-il aller les cacher pour que la partie se transforme en brousse? C’est graduelle, l’Etat ne fait pas du tort à sa population. On les a alerté, nous ne sommes pas là pour faire du mal à la population, nous sommes là pour sauvegarder leur intérêt. C’est dans ce sens que vous voyez un retard parce qu’on ne va pas marquer aujourd’hui et commencer à casser directement, ça fait des problèmes dans d’autres villes”, indique ingénieur Kaba Konate.

Concernant les problèmes domaniaux qui font peau dur dans la ville des arguments, l’ingénieur Kaba Konate pense que cela est dû à une certaine absurdité dans le foncier.  “Quand les gens font des usurpations de titres ou de fonction, c’est ce qui amène ça. Les cessionnaires, les cédants, les élus locaux ne sont pas de la matière. La gestion foncière l’État seul est capable de le faire alors ce n’est pas une famille ni un individu. Donc, les gens se hasardent à faire des négociations entre eux sans l’intervention de l’État. Mais ils veulent qu’on aille dans des absurdités. Et dès que vous faites l’absurdité dans le foncier, les problèmes ne feront que surgir et se multiplier. Nous invitons les élus locaux, les sages et coutumiers à suivre nos conseils parce qu’ils veulent se transformer en techniciens “, a-t-il déclaré.

Mohamed Camara

Author: La Rédaction

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