Kiria/Kindia : une localité en manque de tout

by La Rédaction

Le village de Kiria, situé au sommet du mont gangan, dans la commune urbaine de Kindia, est aujourd’hui confronté à d’énormes difficultés. Des difficultés liées au manque d’infrastructures de base, notamment d’eau potable, du réseau téléphonique, d’électricité, d’écoles, d’habitats décents, entre autres.

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Cette situation impacte l’évolution de cette localité, qui est une zone à vocation agricole par excellence. Interrogé, Mohamed Soumah, citoyen de Kiria que nous avons rencontré, explique le calvaire auquel les habitants font face. “Comme vous le constatez, ici, nous manquons de tout. D’abord, nous n’avons pas d’eau potable, le seul forage qu’on avait est gâté et actuellement, on ne boit que de l’eau de source. Ensuite, nous n’avons pas d’écoles ici, nos enfants vont à Kindia pour les cours et le soir, ils se retournent ; et ça, c’est tous les jours. Ce qui fait que rare sont ceux qui terminent ou poursuivent ces études parce que c’est très difficile de parcourir chaque jour 8km aller et retour. En plus, nous manquons d’infrastructures de base. Sinon, avant, Kiria était une zone touristique par excellence. Surtout les mois de Novembre, Décembre et Janvier, beaucoup d’expatriés venaient visiter, ici à cause de son climat, son potentiel agricole et sa nature”, a-t-il déploré.

L’acheminement des produits agricoles vers la ville et les soins de santé en sont d’ailleurs d’autres problèmes dont les femmes sont les principales victimes. “Presque la quasi-totalité des fruits de Kindia viennent de là, comme les grosses bananes que vous rencontrez en ville, les légumes et autres. Nous cultivons beaucoup de produits agricoles, mais le problème est comment les acheminer vers la ville, parce qu’il n’y a pas de routes ici et nous sommes obligés de les porter sur la tête et les faire descendre. Vous imaginez, nous sommes à une hauteur de 1.117 m, avec tous ces risques. Mais comme on n’a pas de choix, car c’est à travers cela qu’on nourrit nos familles et que nous subvenons à nos petits besoins quotidiens. Mon frère, si vous tombez malade ici, ou une femme est en travail, vraiment, vous aurez pitié d’être. On fait avec la médecine traditionnelle”, se lamente M’mahwa Camara, une autre citoyenne.

Très inquiète face à cette situation, cette habitante de Kiria n’a pas manqué de lancer un appel aux autorités de la transition. “Nous demandons aux autorités de nous venir en aide, car Kiria est une zone agricole et un lieu touristique où l’État peut beaucoup profiter. Mais cela n’est possible que si les conditions sont créées, notamment aménager nos sites touristiques, les désenclaver et nous construire des écoles, centres de santé, forages, pour le bien-être des citoyens’’, a-t-elle lancé.

Au delà de Kiria, elles sont nombreuses ces localités de la région de Kindia qui sont confrontées aux mêmes problèmes. Pourtant, cette partie de la Basse Guinée est riche en sol et sous-sol.

Mohamed Camara, www.aconakrylive.com, Kindia.

Author: La Rédaction

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