La viande de boucherie et les produits tripiers, volailles, moutons et autres qui sont parmi les denrées les plus sollicitées, sont de moins en moins à la portée des consommateurs dans la ville de Labé. Les prix de ces denréesont en effet flambé dans la foulée de la crise de carburant.
Même si le kilogramme de viande se vendait jusqu’à ce Samedi 14 Janvier à 50 000 GNF dans les marchés de la commune urbaine, l’accès semble être difficile pour la majorité des familles qui ont du mal à joindre les deux bouts en cette période de crise de carburant qui persiste, a constaté sur place aconakryLive.
La ville de Labé est pour le moment en manque de carburant dans plusieurs sstations-services de la commune urbaine. Conséquences, Les détenteurs de restaurants dans le centre urbain sont directement affectés. « Dans ce restaurant depuis plus 10 ans, c’est ma première fois de vivre ce genre de crise, on n’a presque jamais manque de clients de la sorte. La plus grande partie de nos plats se mangent avec des sauces à base de viande. Avant cette crise les ménagères se déplacaient sur taxi-moto à 10.000 fg l’aller et le retour pour le grand marché. Aujourd’hui le trajet Djolou où nous sommes et le marché se négocie à 25.000 fg, sans parler de la rareté de nos clients qui se plaignent tous du manque de carburant. Il faut que Doumbouya agisse maintenant, nos vies en dépende », eplique Hadja Ramata Baldé, restauratrice.
Avec cette crise, plusieurs familles se passent de la viande au profit du riz et d’autres aliments plus facilement accessibles et moins coûteux. « Depuis des jours maintenant on mange des sauces sans viande, parfois même sans poisons car les frigoristes se plaignent également du manque de carburant pour conserver leurs poisons. Vraiment la vie du Guinéen est touchée sur tous les plans. Que Dieu nous aide maintenant », se confie Maimouna Sow, Banquière.
Le premier responsable de la boucherie centrale de la ville de Labé a confirmé la situation qui, selon lui, est très mal vécue par ses collaborateurs. « On se débrouille mais ça ne va pas du tout parce que les gens n’achètent pas la viande. On n’arrive même plus à écouler la moitié de la quantité qu’on proposait d’habitude. Pas de clientèle. De nos jours, ce sont 4 bouchers qui se partagent une seule vache et cela encore, chacun d’entre eux peut traîner avec cette viande pendant 2, 3 à 4 jours sans pouvoir écouler la totalité. C’est une très grande difficulté », reconnaît Boubacar Kanté.
Par ailleurs, la crise des hydrocarbures à laquelle la Guinée est confrontée depuis bientôt un mois est difficilement vécue par les bouchers de Labé qui ont du mal à transporter la viande de l’abattoir aux différents marchés de la commune urbaine. Aux dernières nouvelles, ce sont des tricycles qu’ils utilisent pour acheminer la viande.
MARIAMA CIRE DIALLO