Ils ont tenu ce samedi leur premier sommet à Niamey. Les chefs d’Etat des régimes militaires en transition au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont officiellement lancé la confédération des États du Sahel, confirmant ainsi leur rupture avec la CEDEAO.
Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahmane Tiani ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dénommée Confédération des Etats du Sahel », selon le communiqué final du sommet de samedi. Leurs points communs, le Sahel et son insécurité.
Les pays de l’AES ont formé en mars une force commune pour lutter contre les djihadistes qui attaquent régulièrement leurs territoires. Samedi, ils ont également souhaité « mutualiser leurs moyens », dans des secteurs jugés stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie ou encore les transports. Ils ont aussi demandé que les langues locales soient davantage utilisées dans les médias publics et privés de leurs pays.
Ces trois pays ont annoncé en janvier leur départ de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », avait lancé le général Abdourahamane Tiani en ouverture du sommet, rapporte LeMonde.
La Cedeao doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’Etat, à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.