LFR 2024 : le gouvernement revoit ses dépenses à la baisse 

Présentation ce mercredi à l’hémicycle de la loi des finances rectificative 2024. La séance plénière convoquée à cet effet a regroupé au palais du peuple l’ensemble des ministres du pool financier. Après donc sept mois d’exécution, le gouvernement enregistre de nouvelles recettes et constate quelques décalages avec ses prévisions annoncées en début d’année. 

Sur le plan national, ce réajustement était prévisible, déclare le ministre du budget. Il s’explique selon Facinet Sylla par “la persistance des effets de l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Kaloum sur divers secteurs de l’économie, les effets de la crise énergétique mais aussi, de façon positive, le démarrage effectif de certaines composantes importantes des infrastructures du projet Simandou’’.

Dans cette loi des finances rectificative, on note “le besoin urgent de soutenir les ménages et de renforcer leur pouvoir d’achat, tout en assurant une gestion rigoureuse des finances publiques, la révision à la baisse de l’objectif de croissance de l’économie à 4,2% contre 5,4% initialement projetée, la réduction du ratio déficit budgétaire afin de maintenir la viabilité de la dette, l’augmentation prévisionnelle nette des recettes intérieures de 2%, la constitution des garanties pour 48 millions USD, dont 20 millions USD pour l’importation des produits pétroliers par la SONAP et 28 millions USD pour le contrat de cession d’énergie entre la SENELEC et l’EDG’’, précise le ministre du budget.

Selon le ministre Facinet,  contrairement à la loi des finances initiale, “en matière de recettes, les prévisions sont à 30 742 Mds, soit une progression de 2,7% par rapport à la LFI 2024.  La pression fiscale qui en résulte s’établit à environ 12 % du PIB, contre 13 % dans le budget initial. Cette baisse s’explique principalement par les avantages fiscaux accordés pour soutenir les investissements massifs en cours dans notre pays, notamment la réalisation du gigantesque projet Simandou. Pour la mobilisation des recettes intérieures, les régies contribueront comme suit :

la Direction Générale des Impôts à hauteur de 53% ;

la Direction Générale des Douanes pour 37% ; et

la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique pour 10%. En ce qui les recettes extérieures, elles sont révisées à la hausse de 21%. Elles concernent les dons, projets et programmes d’investissement ainsi que les appuis budgétaires dans le cadre du Fonds Commun de l’Education (FCE)’’, explique l’orateur.

Quant aux dépenses, note le ministre, elles sont “portées à 38 650 Mds, soit un accroissement de 2,6% par rapport à la LFI 2024. Elles se décomposent en budget général pour 37 274 Mds (96%) et en Budget d’Affectation Spéciale (BAS) pour 1 376 Mds (3,6%). Les dépenses d’investissement de ce budget révisé représentent environ 40% des dépenses totales de l’Etat et sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 56%. Ceci traduit la volonté du Gouvernement à orienter plus de ressources dans la réalisation des investissements pour résorber le déficit d’infrastructures du pays. Les prévisions révisées des recettes et des dépenses budgétaires dégagent un solde déficitaire de 7 908 Mds, soit un déficit de 3,3% du PIB, contre un déficit initialement prévu 3,8%’’, a présenté le ministre du budget ce mercredi au conseil national de la transition.

MLYans

Author: La Rédaction

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