Une nouvelle limite vient d’être franchie dans la guerre Russo-ukrainienne. Les États-Unis ont donné l’autorisation à Kiev d’utiliser leurs missiles longue portée pour frapper des cibles en Russie. En réponse, Vladimir Poutine n’exclut plus le recours à l’arme nucléaire.
Le Kremlin accuse ce mercredi 20 novembre les Etats-Unis de tout faire pour “prolonger la guerre” en renforçant leurs fournitures d’armes à l’Ukraine. Et mercredi, un haut responsable américain a annoncé à l’AFP que Washington s’apprêtait à fournir à l’Ukraine des mines antipersonnel, un type d’armement très critiqué par les ONG pour le nombre de victimes civiles qu’il provoque, y compris longtemps après la fin des conflits. Mais cette arme pourrait aider à freiner l’avancée des troupes russes, qui s’accélère dans l’Est.
Les Etats-Unis “sont pleinement dévoués au prolongement de la guerre en Ukraine et font tout ce qu’ils peuvent à cette fin”, a fustigé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans pouvoir confirmer ces livraisons de mines.
Selon le responsable américain, les mines fournies à l’Ukraine seront “non-persistantes”, c’est-à-dire équipées d’un dispositif d’autodestruction ou d’autodésactivation. Elles sont destinées à renforcer la défense ukrainienne au moment où ses troupes reculent sur le front.
La Russie avait déjà accusé mardi les alliés occidentaux de l’Ukraine à chercher “l’escalade” du conflit, après une première frappe ukrainienne sur son territoire à l’aide de missiles américains à longue portée ATACMS.
Elle a promis une réponse appropriée et a une nouvelle fois conduit à employer un discours nucléaire.
Selon sa nouvelle doctrine sur l’emploi de l’arme nucléaire, officialisée mardi, la Russie peut désormais y recourir en cas d’attaque “massive” par un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance nucléaire, une référence claire à l’Ukraine et aux Etats-Unis.