Manif du SPPG à Conakry : pas de mouvement pour le moment, les forces de sécurité déployées en grand nombre

Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée avait prévu de manifester ce jeudi 18 janvier à Conakry à travers son initiative “ Déferlement Humain sur Conakry “ pour reclamer la libération des médias et les réseaux sociaux.  La manifestation reste pour le moment étouffée dans l’œuf parce qu’une bonne partie de la ville est militarisée.

Un seul regroupement a eu lieu. Celui de la maison de la presse avec quelques hommes de médias. “On devait commencer à 9h 00, mais les autorités ont de nouveau militarisé la ville de Conakry. Nous on avait donné le rendez-vous aux hommes de médias à la maison de la presse. Le bureau du syndicat est là. Certains confrères aussi. On s’apprêtait à bouger. Mais imaginez ! Minière, un quartier résidentiel, est transformé aujourd’hui en un camp militaire. Donc c’est dire que d’un moment à l’autre, ils peuvent se jeter sur la maison de la presse qui est le symbole de notre corporation en République de Guinée. Mais on s’organise. On va voir comment aller sur le terrain. En tout cas on ira sur le terrain. Nous avons le temps. Parce que c’est de 9heures à 15 heures “, a réaffirmé le secrétaire général du SPPG.

Sékou Jamal Pendessa demande aux citoyens de garder un peu patience et s’organiser dans les quartiers pour adapter la lutte à la nouvelle donne parce que dit-il, il ne s’attendait pas du tout à ce qu’on militarise la ville de Conakry aujourd’hui.

Dans le JT de la RTG hier mercredi, le ministre porte-parole du gouvernent a affirmé que le syndicat de la presse ne parle pas au nom du peuple de Guinée. Le secrétaire général du SPPG a tenu à lui répondre. “Je lui rappelle que  ce mouvement est cordonné par le SPPG. Nous travaillons avec des plateformes de la société civile. Cette société civile parle au nom des citoyens. De façon élargie, au nom du peuple. C’est un mouvement, une coalition plus légitime que lui Gaoual. Lui, son sort est accroché à un décret. Moi je bénéficie d’un mandat. Je suis élu“, a-t-il rappelé.

Dans le même JT, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a reproché au SPPG de n’avoir pas respecté tout la procédure conseillée en matière de manifestation. “Nous avons toutes les décharges qu’on a adressé aux mairies. On va les publier aujourd’hui pour démasquer la contre-vérité qu’il a tenue hier à la RTG“, a opposé Sékou Jamal Pendessa.

Le syndicaliste a ajouté que les autorités n’ont pas besoin de gaspiller de l’argent pour militariser la ville pendant qu’on traverse une crise de carburant. Selon lui, la solution pratique qui s’offre à elles, c’est de  libérer les médias et les réseaux sociaux.

Si rien n’est fait aujourd’hui on va multiplier les revendications. Une autre manifestion est déjà programmé pour le 22 janvier sur toute l’étendue du territoire“, a averti Sékou Jamal.

Author: La Rédaction

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