Makhissa Bangoura, Lamine Sow et Boubacar Barry sont les trois dernières parties civiles qui ont été entendues ce mercredi devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ils ont expliqué en quoi ils sont victimes de coups et blessures, avant le renvoi du dossier.
Boubacar Barry est la première partie civile qui a fait sa déposition. Il est né en 1964 à Dabola. Ce marchand est arrivé au stade du 28 septembre en 2009 aux environs de 10h, a-t-il rappelé. Il a ajouté que les crépitements d’armes sont intervenus après que lui et d’autres manifestants ont entonné l’hymne national.
Suite à la panique qui s’est emparée de tous, il a couru dans le sens de l’autoroute Fidel Castro. C’est à ce moment qu’il dit avoir croisé des bérets rouges. Ces derniers l’ont alors terrassé et bastonné. Il dit s’en être sorti avec des blessures aux pieds.
Lamine Sow, la deuxième partie civile, est né en 1978 à Labé. Ce conducteur de profession a rappelé que les crépitements d’armes ont commencé vers 11h au stade. Après avoir vu les gens tomber sous les balles, il a tenté de s’en fuire.
Dans sa course malheureusement, a-t-il dit, il est atteint par balle au niveau de la poitrine. S’il ignore l’identité de ses bourreaux, le plaignant accuse des gendarmes ou des policiers d’être derrière sa mésaventure.
Toutefois, d’autres manifestants l’ont secouru jusqu’à l’arrivée de la Croix rouge. Il est transporté à l’hôpital national Donka où il est admis au service des urgences. Là-bas, il a été opéré selon lui, par le ministre de la santé d’alors. Mais jusqu’ici, il dit garder la balle dans son corps et demande de l’aide pour une meilleure prise en charge.
C’est la déposition de Makhissa Bangoura qui a mis fin à la phase de l’audition des parties civiles. L’artiste danseuse, par ailleurs militante de l’UFDG a expliqué avoir été blessée aux pieds au stade suite à des violences.