Me Jean Baptiste Jocamey Haba est en train de plaider depuis la matinée de ce mercredi 12 juin devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Dans ses propos, il a pointé du doigt l’attitude de Bah Oury. Selon lui, l’actuel premier ministre se bat pour le prolongement de la transition en cours dans le pays alors qu’il a combattu celle qui était dirigée par le CNDD en 2009.
“Le crime n’étant pas parfait, l’exemple le plus éloquent aujourd’hui, était bien celui qui était le président du comité d’organisation de ce meeting qui est partie civile dans ce procès et qui est aujourd’hui premier ministre. Nous parlons de lui en tant que partie civile. Les parties civiles ont parlé des accusés et nous parlerons vraiment de lui. Celui-la qui a mobilisé 50 mille personnes dans un stade qui ne peut contenir que 20 à 25 mille personnes, celui-là qui était contre une transition de deux ans, celui-là qui a créé toute la merde dans les dix mois de la transition, cette partie civile aujourd’hui, parce qu’elle a changé de position est en train de faire campagne partout dans le monde pour que la transition de 3 ans 4 mois soit prolongée. Quel contraste ? Quelle leçon pour une telle partie civile ? Quelle leçon une telle partie civile peut donner à ce tribunal ? Nous l’avons vu au Rwanda discourir dans ce sens. Pendant que ce procès se tient, pendant qu’il était ici il y a 4 mois. Est-ce que cela ne signifie pas qu’en réalité, c’est le départ du président Dadis qu’il voulait simplement ? de qui Bah Oury veut-il se moquer ? de la défense ? Non ! de la partie civile ? Non ! du parquet ? Non ! du tribunal ? J’y croit fermement. Parce que le but, c’est de vous induire en erreur. Faire ce que Bah Oury veut ici alors qu’il fait le contraire dehors, le suivre, ce serait du suicide. Non pas pour le tribunal, mais ce serait du suicide pour l’image, pour l’histoire de la Guinée”, a affirmé Jean Baptiste Jocamey.