Son crime est celui d’avoir appelé à une manifestation pour exiger l’arrêt du brouillage des ondes de plusieurs médias du pays et la levée des restrictions sur internet. Sekou Jamal Pendessa à été arrêté dans la matinée de ce samedi 19 janvier et conduit manu-militari à la brigade de recherche de Kipé, en compagnie d’autres responsables du syndicat. Après plusieurs heures d’audition, le secrétaire général du SPPG s’est vu placé en garde à vue alors que les autres ont été libérés.
Dans une déclaration faite dans la soirée, le bureau exécutif national du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) dit avoir “suivi avec regret et stupéfaction, l’arrestation brutale et inhumaine sans aucune plainte au préalable de son secrétaire général Sékou Jamal PENDESSA et des camarades Abdoulaye Cissé, Amadou Oury Barry et Foulamory Bah. Alors qu’ils révénaient du tribunal de première instance de Dixinn où ils étaient partis accompagner les 9 journalistes arrêtés la veille à la maison de la presse, nos camarades ont été stoppés en pleine circulation par une équipe de la gendarmerie au niveau de Dixinn terrasse. Le Général PENDESSA y a été débarqué mani militari et conduit dans le pick-up”, peut-on lire dans la déclaration.
Le SPPG rappelle dans son communiqué que “dans la foulée de cette arrestation liberticide, nos camarades journalistes et syndicalistes ont été immédiatement conduits à la brigade de recherche de Kipé où le Camarade Abdoulaye Cissé à été libéré dans un premier temps, ensuite, les camarades Amadou Oury Barry et Foulamory Bah aussi seront libérés après de longues heures sans être entendus sur Procès verbal. Cette arrestation barbare du général Pendessa et les autres camarades journalistes et syndicalistes qui exigent le respect de la liberté d’expression en Guinée, dénote de la volonté de la junte au pouvoir de confisquer les libertés collectives et individuelles chèrement acquises”.
Dans la même déclaration, le bureau exécutif du SPPG sit condamner “avec la dernière énergie cette arrestation illégale et exige la libération immédiate et sans conditions de son Sécretaire Général”, avant de menacer que “si le Général Sékou Jamal Pendessa n’est pas libéré dans un meilleur délai, le bureau éxécutif national du SPPG va mettre en action toutes ses antennes régionales pour exiger sa libération en usant de tous les moyens légaux. Par la même occasion, le bureau exécutif national du SPPG attire l’attention de la communauté nationale et internationale quant à la préservation de l’intégrité physique de son Secrétaire Général”, ajoute la déclaration.
Le bureau national du SSPPGa aussi inviter l’ensemble de la corporation, ses antennes et les citoyens épris de liberté “à se mobiliser contre ces agissements de violation flagrante de la liberté de presse en Guinée.