Dans son adresse à la Nation, dimanche 31 décembre 2023, à l’occasion du nouvel an, le Président de la Transition a annoncé la mise en place des délégations spéciales dès le premier trimestre de 2024, sur toute l’étendue du territoire national.
Les nouveaux exécutifs communaux qui seront nommés poursuivront les efforts de retour à l’ordre constitutionnel, par l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet, en respectant les dix (10) points du Chronogramme de la Transition.
Contacté par notre rédaction, Alpha Bayo, coordonnateur à la Maison des associations de Guinée, pense que cette décision des autorités est à apprécier. Il importe d’installer des délégations spéciales dans les communes pour éviter que les conseils communaux ne tombent dans l’illégalité, selon lui.
« Mais l’autre élément, en tant qu’organisation de la société civile, nous essayons de voir un peu plus loin parce que c’est très important et il ne faudrait pas que les délégations spéciales servent de rempart pour la continuité ou le maintien de la junte au pouvoir parce que nous avons une grande préoccupation pour 2024. Nous avons fait notre communication pour dire que 2024, c’est une année électorale, et une année qui va constituer le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il soutenu.
Parlant du discours du Président de la transition, Alpha Bayo pense que le Colonel Mamadi Doumbouya aurait dû mettre un accent particulier sur la présidentielle fin 2024. « Donc, nous pensons que comme il a été annoncé, le président de la transition, le référendum constitutionnel, mais il n’a pas touché du doigt aux autres élections. Pour nous, c’est une préoccupation qui devrait être dans son discours à la nation : dire que toutes les énergies seront réunies pour le retour à l’ordre constitutionnel. En tout cas, le compte à rebours est déjà lancé et l’année, c’est sur 365 jours et aujourd’hui est le 02, donc cela veut dire qu’il ne reste que 363 jours. En tout cas, nous avons déjà lancé le compte à rebours », a réagi Alpha Bayo
Outre cet aspect, il a aussi évoqué les attentes de la société civile au cours de cette année qui s’annonce décisive pour la Guinée : « Nos attentes sont très nombreuses, mais entre autres, nous citerons en priorité le retour à l’ordre constitutionnel qui va nous pousser à organiser les élections dans leur globalité, c’est-à-dire le référendum constitutionnel, les élections législatives communales et communautaires et la mise en place des institutions républicaines issues de la nouvelle constitution et puis les élections présidentielles », a-t-il soutenu.
Mamadou Barry