Après plusieurs tentatives, la Guinée se dote enfin d’un conseil national de la jeunesse. Les membres du bureau exécutif de l’institution sont installés pour un mandat de 3 ans. Dans la capitale, de nombreux jeunes rencontrés ce mardi par notre rédaction saluent l’initiative.
Certains d’entre eux estiment qu’ils ont désormais un porte-parole face aux autorités publiques. D’autres invitent le CNJ à préserver jalousement son indépendance pour éviter qu’il se détourne de ses objectifs.
Le conseil national de la jeunesse a toujours été un rêve pour la Guinée, selon Aboubacar Sidiki Dioubaté. Ce rêve s’est réalisé grâce à la volonté politique des autorités actuelles, se félicite le jeune. « Par rapport à la mise en place du bureau exécutif du conseil national de la jeunesse, je n’ai qu’une pensée positive là-dessus. Parce qu’à ce que je sache, les élections depuis la base jusqu’à maintenant, se sont déroulées de façon transparente ».
Aboubacar Sidiki Dioubaté
Après la mise en place du CNJ et l’élection des membres de son bureau exécutif, les attentes chez les jeunes sont nombreuses. « L’attente principale des jeunes, c’est que ce conseil puisse être le porte-parole efficace des questions de jeunesse face aux autorités publiques. Et de l’autre côté, c’est d’apporter des innovations, surtout dans le domaine entrepreneurial, pour permettre à de milliers de jeunes de se lancer. Faciliter aussi la formation et l’intégration socio-professionnelle. Donc il y a beaucoup de défis à relever », enchaine Abdourahamane Daï Bah.
Abdourahamane Daï Bah
Et l’autre défi du CNJ est de s’affranchir des considérations politiques et du diktat des autorités, pour mieux réussir ses missions. « Après avoir mis en place le CNJ, que l’Etat laisse la machine de l’institution dans les mains des jeunes. Mais si cela n’est pas fait, vous verrez que les jeunes vont devenir des marionnettes du pouvoir public », préconise Alpha Moussa Keita
Alpha Moussa Keita
La Guinée était l’un des rares pays à ne pas pouvoir mettre en place le conseil national de la jeunesse, après la ratification de la charte africaine de la jeunesse.