Ils étaient des milliers de personnes à manifester ce dimanche à Niamey et Agadez pour afficher en premier lei leur soutien envers la junte militaire qui a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier par un coup d’Etat. Une occasion aussi pour ces manifestants de critiquer les puissances occidentales, la France notamment mais aussi les États-Unis.
A l’occasion de ce meeting de soutien au CNSP, les manifestants de la région d’Agadez ont brandi des banderoles sur lesquelles les manifestants réclament du CNSP le départ de la base américaine 201. Cette revendication de la région d’Agadez au CNSP démontre qu’en plus des français, les américains eux aussi doivent plier bagages comme l’ont exigé les populations d’Agadez. C’est la première fois que des manifestation visent ces installations de l’armées américaines car la présence de ces troupes au Niger et l’installation de leur base à Agadez sont passées en dessous des revendications des nigériens.
Pour rappel, les États-Unis disposent d’une vaste base de drones dans la région d’Agadez, dans le nord du pays. Baptisée base aérienne 201, c’est, avec ses 25 kilomètres carrés, la deuxième plus grande base américaine en Afrique après Djibouti. Équipée de systèmes de pointe en matière de communication par satellite, cette base sert de principal centre de renseignement et de surveillance pour les Américains au Sahel. Elle accueille notamment des MQ-9 Reaper et des avions de transport C17.
« La base aérienne 201 offre au Niger et aux Etats-Unis des capacités incroyables dans une des régions les plus difficiles du monde. Cette piste à utilisation commune permet de mieux répondre aux exigences de sécurité régionale et offre un accès stratégique et de la flexibilité », s’était félicité le général Jeff Harrigian, commandant de l’US Air Force pour l’Afrique, lors de sa visite dans cette base en 2019.